Seuil Policiers - Avril 2001 - Traduction (anglais) : Robert Pépin
Tags : Roman d'enquête Mystique Psychologie Flic Los Angeles Années 2000 Plus de 400 pages
Publié le : 05 février 2005
Ce dixième roman de Michael Connelly est l'occasion d'une rencontre
inespérée, celle de deux de ses héros les plus "forts", l'inspecteur
Harry Bosch du Los Angeles Police Department, division de Hollywood,
personnage récurrent dans son œuvre auquel il a déjà consacré six de
ses précédents ouvrages, et Terry Mc Caleb, ex-agent spécial du FBI,
spécialiste des tueurs en série et mis à la retraite pour cause de
transplantation cardiaque (cf. Créance de Sang). C'est aussi la
première fois qu'on va découvrit Harry Bosch à travers un regard qui
n'est pas le sien, comme un nouvel éclairage sur sa personnalité riche
et tourmentée si appréciée par les fans de la série (dont je fais un peu
partie... mais je ne suis pas le seul).
Harry Bosch, de son coté, est appelé à témoigner contre un producteur de
cinéma porno soupçonné du meurtre d'une jeune actrice. Par ailleurs,
Terry McCaleb profite de sa retraite en famille sur une île au large de
Los Angeles lorsqu'il est contacté par une ancienne collègue à fin de
conseils éclairés sur un dossier dont elle n'arrive pas à se dépêtrer :
un assassinat à la mise en scène excessivement "travaillée". Le démon
de l'enquête reprend McCaleb, et rapidement, les indices qu'il découvre
l'amène tout droit à... Harry Bosch.
Cette rencontre est une pure merveille, qu'on apprécie d'autant plus quand sa
lecture intervient alors qu'on a déjà une certaine connaissance des
personnages présents. D'un coté McCaleb, le cartésien, le mathématicien
de l'analyse, méthodique, intellectuel, pour qui un crime ne peut et ne
doit pas rester impuni, de l'autre Harry Bosch, instinctif, impulsif,
une bête, plus motivé par la compassion qu'il ressent envers les
victimes qu'il croise, toujours en équilibre instable.
Connelly, à travers une intrigue menée de main de maître, au suspense savamment
entretenu, et aux habituels rebondissements dont il use avec une
certaine jouissance, nous traîne dans l'éternelle lutte du bien et du
mal, avec, cerise sur la gâteau, une mise en perspective de l'œuvre du
peintre flamand Hieronymus Bosch qui lui inspira, et pour cause, le
patronyme de son personnage préféré. Du grand art...
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Difficile de se prononcer, mais si ça n'était pas déjà fait avant la lecture de ce roman, remontez le temps avec Créance de Sang pour Terry McCaleb, et L'Envol des Anges pour Harry Bosch.
Les dix premières lignes...
Bosch regarda par la petite vitre cassée et vit qu'il était seul dans la
cellule. Il sortie son arme de son étui et la tendit au sergent de
surveillance. Procédure classique. La porte en acier fut déverrouillée
et s'ouvrit en glissant, les narines de Bosch étant aussitôt assaillies
par l'odeur de sueur et de vomi.
- Il est là depuis longtemps ? demanda-t-il.
- Environ trois heures, lui répondit le sergent.
Bosch entra dans la cellule et garda les yeux fixés sur la forme allongée par terre.
- Bon, vous pouvez nous laisser, dit-il (...).
Quatrième de couverture...
Tout ce qu'Hollywood compte de stars vibre au procès David Storey,
un producteur que l'inspecteur Harry Bosch s'est juré de confondre à la
barre. C'est alors que Terry McCaleb, le héros de Créance de Sang,
reçoit la visite de l'inspectrice Jaye Winston qui, malgré tous ses
efforts, n'arrive toujours pas à élucider l'assassinat d'un petit
malfrat, Edward Gunn. McCaleb jette un coup d'œil au dossier et reste
pétrifié par ce qu'il découvre : les mains dans le dos et la tête dans
un seau, Gunn s'est étranglé lui-même en resserrant le nœud coulant
relié à ses pieds.
Plus étrange encore, sur son bâillon le tueur a écrit "Cave Cave Dus videt", soit "Prends garde,
prends garde, Dieu voit", en latin d'église. Où le meurtrier voulait-il
emmener la police avec ces mots, tel est le problème que doit résoudre
McCaleb s'il ne veut pas céder à l'évidence : l'assassin de Gunn serait
un flic passé de l'autre coté - celui des ténèbres.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...