Michael Connelly

Un avis personnel...

Publié le : 26 janvier 2005

Le retour de Harry Bosch, l'inspecteur fétiche de Michael Connelly, confronté cette fois au "suicide" d'un de ses collègues. Pour son second roman, Connelly aborde le problème de la drogue, des "nouvelles" drogues, mais aussi la corruption latente qui sévit dans les services de la police de Los Angeles. Bosch enquête seul, fidèle à ses habitudes, tant sur lui-même que sur la mort de son confrère, il s'interroge... et l'intrigue s'enlise quelque peu...
Connelly travaille sa partition, ses personnages, ses coups de théâtre, mais ça n'est assurément pas là sa meilleure réalisation.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Ne vous rebutez pas à la lecture de celui-ci, Michael Connelly est capable de beaucoup mieux : La Blonde en Béton notamment, qui suit, ou le fameux Poète.

Le début...

Les dix premières lignes...

La fumée montait de Cahuenga Pass et s'aplatissait sous une couche d'air froid en mouvement. Vue de l'endroit où se trouvait Harry Bosch, elle ressemblait à une enclume grise s'élevant du fond du canyon. Un soleil de fin de journée teintait de reflets roses la grisaille de son point culminant et s'enfonçait dans le noir vers sa base ; un feu de broussailles remontait la colline sur le coté gauche de la fissure. Bosch régla son scanner sur la fréquence des services d'intervention du comté de Los Angeles et entendit les capitaines des détachements de pompiers informer le poste de commandement que neuf maisons avaient déjà été détruites dans une rue, celles de la rue voisine se trouvant maintenant sur le chemin des flammes (...).

La fin...

Quatrième de couverture...

C'est à la veille de Noël que Calexico Moore, officier de la brigade des stupéfiants, est retrouvé mort dans un motel de Los Angeles. Sur place, l'inspecteur Harry Bosch a la surprise de découvrir que les grands patrons du LAPD (Los Angeles Police Department) sont déjà à pied d'œuvre. Comment de fait-il qu'ils soient arrivés avant lui et pourquoi, surtout, accréditent-ils immédiatement la thèse du suicide ?
En dépit du mutisme de l'administration, les rumeurs ne tardent pas à se propager. Selon l'une d'elles, Moore aurait profité de sa position pour couvrir un trafic reliant deux petites localités situées de part et d'autre de la frontière mexicaine. Une drogue nouvelle, la "glace noire", mélange d'héroïne et de PCP, vient de faire son apparition ; Humbrello Zorillo, narco-trafiquant notoire, en détiendrait le quasi-monopole.
Bosch entame alors une enquête solitaire, en marge de la légalité. Si Moore, sans espoir de retour, semble bien être passé "de l'autre coté de la barrière", les motifs de cette trahison demeurent particulièrement obscurs. Un lien remontant à l'enfance, et sans doute au-delà, a manifestement uni l'officier corrompu à Zorillo, "Pape" du bourg mexicain où les recherches de Bosch se concentrent.
Entre le mort et l'enquêteur, un étrange dialogue se noue : dialogue d'outre-tombe, curieusement relayé par les révélations de Sylvia Moore, veuve du disparu, et par les enquêtes que ce dernier avait laissées en plan. Il en va ici de la vie et du secret d'un homme. Et Bosch, à force de ténacité, de recoupements et de nuits blanches, comprend peu à peu le sens des quelques mots jetés par Moore sur le papier avant a mort : J'ai découvert qui j'étais.