Le Poète

Michael Connelly

Seuil Policiers - Mai 1997 - Traduction (anglais) : Jean Esch

Tags :  Roman d'enquête Serial Killer Journaliste Los Angeles Années 1990 Plus de 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 31 janvier 2005

Recommandé Prix Anthony Award en 1997.
Prix Mystère de la critique (roman étranger) en 1998.
Après trois romans dont le héros était l'inspecteur Harry Bosch, personnage récurrent dans l'œuvre de Michael Connelly, celui-ci délaisse cette fois son poulain pour nous entraîner, et de quelle manière, dans une enquête plus journalistique que policière.
Jack McEvoy est reporter, en poste à Denver (Colorado) pour le Rocky Mountains News. Son frère jumeau Sean est, lui, policier, et le récit démarre sur l'annonce faite à Jack de la mort par suicide de son frère : il n'aurait pas supporté de n'avoir pas réussi à résoudre le meurtre sadique de celle que les journaux surnommèrent "Le Dahlia Blanc".
Mais un jumeau connaît sa moitié, et le journaliste doute que son frère se soit suicidé. Rapidement, menant sa propre enquête en parallèle des autorités, il découvre que d'autres "suicides" de flics sont restés eux aussi inexpliqués et sont étrangement accompagnés de citations de Edgar Allan Poe.
Connelly nous aspire alors dans la poursuite d'un (de plusieurs ?) tueurs en série de la pire espèce, sadiques et pédophiles. Les rebondissements sont toujours au rendez-vous ; c'est une marque de fabrique, et une mécanique bien huilée chez cet auteur. Mais c'est aussi le portrait d'un homme en souffrance, qui plus est journaliste (n'oublions pas que Michael Connelly, avant de devenir écrivain à temps plein, a été chroniqueur judiciaire pendant près de dix ans).
Les fausses pistes sont nombreuses mais jamais on ne s'égare, le rythme soutenu et la lecture finit presque par devenir aussi angoissante que l'intrigue. Je ne pense pas que quiconque lisant ce roman, ait pu découvrir avant la fin l'identité du coupable. Un des meilleurs romans de Connelly, sinon le meilleur.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Hormis beaucoup d'autres romans de Michael Connelly, vous aurez sûrement "plaisir" à découvrir la rencontre de Harry Bosch et du Poète dans Los Angeles River, le retour du poète...

Le début...

Les dix premières lignes...

La mort, c'est mon truc. C'est grâce à elle que je gagne ma vie. Que je bâtis ma réputation professionnelle. Je la traite avec la passion et la précision d'un entrepreneur de pompes funèbres, grave et compatissant quand je suis en présence des personnes en deuil, artisan habile quand je suis seul avec elle. J'ai toujours pensé que, pour s'occuper de la mort, le secret était de la tenir à distance. C'est la règle. Ne jamais la laisser vous souffler dans la figure.
Hélas, cette règle, la même, ne m'a pas protégé. Quand les deux inspecteurs sont venus me chercher et m'ont parlé de Sean, une sorte de paralysie glacée m'a aussitôt envahi (...).


La fin...

Quatrième de couverture...

Le journaliste Jack McEvoy a souvent interviewé de jeunes veuves, écrit des articles sur des assassinats, des suicides, s'immisçant sans vergogne dans la douleur des proches. Il sait que ce genre de d'évènement n'arrive pas qu'aux autres et sa vie bascule dans l'horreur le jour où Sean, son frère jumeau, est retrouvé mort au volant de sa voiture de police. Sean s'est tiré une balle dans la bouche. Le suicide ne ferait aucun doute : il n'aurait pas supporté d'avoir échoué dans une enquête sur un crime sadique, celui de Theresa Lofton, jeune étudiante retrouvée coupée en deux dans Washington Park. Mais Jack refuse de croire à cette thèse. Pour lui, en effet, deux indices demeurent inexpliqués : d'une part, sur le pare-brise de la voiture quelqu'un a écrit "Hors de l'espace, hors du temps" et il semble peu probable que ce soit Sean lui-même qui ait rédigé cette phrase, d'autre part, le jour de sa mort, Sean devait voir un indic, un certain Rusher, qu'on n'a jamais retrouvé. Jack rouvre le dossier.
Il s'aperçoit alors que d'autres flics se sont suicidés après avoir, eux aussi, échoué dans des enquêtes sur des meurtres tout aussi effroyables que celui de Theresa Lofton. Sur les lieux de ces différents "suicides" on a retrouvé le même genre de phrases énigmatiques. Une première conclusion s'impose : il y a certainement eu meurtre et l'on a sans doute affaire à un tueur de flics particulièrement redoutable. Celui-ci signe chacun de ses meurtres d'une citation que Jack finit par identifier : ce sont des vers tirés de différents poèmes d'Edgar Allan Poe. Jack remonte alors la piste de ce "Poète" meurtrier, et c'est toute une organisation pédophile (utilisant les réseaux internet, échangeant informations et photographies, s'appuyant sur des avocats corrompus, etc...) qu'il va découvrir...


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Michael Connelly










Edition(s)...

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Du même auteur...

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