Les Foulards Rouges

Frédéric H. Fajardie

Jean-Claude Lattès - Janvier 2001

Tags :  Thriller Roman à énigme Roman historique Serial Killer Quidam Paris Historique (avant 1930) Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 1er mai 2006

Roman historique, polar historique, thriller historique, feuilleton, roman populaire, roman de capes et d'épées, ce livre de Fajardie est tout à la fois. Sur fond de Fronde qui a marqué la France de Louis XIII, l'épopée bat son plein et les héros ne sont pas fatigués. Fajardie crée de toutes pièces un seigneur de Nissac, duelliste hors pair et militaire génial autant que généreux, entre D'Artagnan et Pardaillan. Le fait qu'il s'agisse d'un récit de qualité, mené tambour battant, son sujet semblerait le disqualifier de nos chroniques réservées plutôt aux romans policiers contemporains. Or, auteur de polar dans l'âme, Fajardie, même propulsé dans un siècle révolu, garde cette noirceur qui sied tant à son ouvre habituelle. Ses héros ont beau être guindés dans leurs costumes d'époque et s'activer dans des décors patrimoniaux, le péril qu'ils doivent affronter ressemble fortement à celui qui captive et terrifie les grands romans emblématiques des dernières décennies. Celui qu'on appelle l'Écorcheur sur les routes des Foulards Rouges n'a rien à envier aux serial killers d'aujourd'hui.
Avec Fajardie en maître d'œuvre du suspens d'aventures, c'est comme si un Mankell ou un Robert Crais avait voulu s'essayer au polar historique. Et ça change beaucoup de choses, car nous avons une véritable intrigue sur fond d'histoire, et non pas l'inverse, comme c'est trop souvent le cas avec les romans policiers historiques. Habituellement, le décor, les mœurs et les coutumes, les costumes, la nourriture et le reste s'alignent de manière encyclopédique, pour nous servir à la fin un vague whodunit à la Agatha Christie qui laisse forcément à désirer. La raison en est que ce sont des historiens, spécialisés chacun dans une époque, qui s'engouffrent dans cette littérature. Ils ont de grandes connaissances, mais pas l'art et la subtilité de raconter des histoires effroyables. Avec Fajardie, on part du postulat inverse et l'on obtient un véritable polar à cheval, en voiture et en bateau.

Les Foulards Rouges a obtenu trois prix littéraires : le prix des maisons de la presse, le prix Jean-d'Heurs du roman historique et le prix Paul Féval.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Depuis Les Foulards Rouges, l'aventure continue. Fajardie continue dans la même veine en 2003 avec Le Voleur de Vent et récidive en 2005 avec La Tour des Demoiselles.

Extrait d'un interview donné par Fajardie sur le site de son éditeur :
"Vive le roman populaire ! Vive "Madame Bovary" et "Le Rouge et le Noir", ces formidables histoires de sentiments humains universels, l'amour, l'ambition. Je ne partage pas l'enthousiasme snob des salons parisiens pour l'onanisme littéraire en vogue aujourd'hui. Notre siècle est déjà bien assez nombriliste et individualiste comme ça ! J'essaye à l'inverse, modestement, d'apporter à mes lecteurs un petit moment d'évasion, de leur concocter des romans dont le rythme et l'intérêt vont croissant, jusqu'au dénouement final. "

Le début...

Les dix premières lignes...

La nuit était inquiétante.
De lourds nuages masquaient la lune par intermittence et le vent faisait craquer les branches des arbres de l'immense forêt, ajoutant une note sinistre à la noirceur environnante.
Un braconnier à l'oreille fine leva la tête, tous les sens en alerte, comme un renard flairant la direction du vent.
Un bruit lointain, singulier et inhabituel en cette heure tardive, l'intrigua. À pas prudents, il s'approcha de la route royale en prenant soin de se dissimuler derrière le tronc massif d'un vieux chêne.
À mesure qu'il devenait plus distinct, et cela avec une étonnante rapidité, le fracas gagnait en étrangeté. Chocs sourds, rythmés, presque métalliques. L'homme se rencogna davantage tandis que la peur le gagnait tout à fait.
Deux cavaliers d'apocalypse passèrent en trombe, tenant serrées les brides écarlates de leurs montures et précédant un carrosse massif tiré par six chevaux épuisés, l'encolure basse, les yeux fous et les naseaux écumants (...).


La fin...

Quatrième de couverture...

Au Palais-Royal, un homme surgit, sauvant la vie du cardinal Mazarin. Il est comte, général d'artillerie, et s'appelle Loup de Pomonne, seigneur de Nissac. Nul ne l'a vaincu à l'épée, aucune armée ne l'a jamais défait. A la demande de Mazarin, Nissac monte une petite troupe, "Les Foulards rouges", curieux mélange d'aristocrates et de galériens.
Sabotages, missions secrètes, duels au clair de lune, guet-apens, tombes profanées, espions, rendez-vous galants, trahisons, poursuites dans les égouts, enlèvements, trésors exhumés, rien n'y manque, pas même la lutte acharnée entre deux femmes éblouissantes de beauté pour gagner le cœur de Nissac.
En cette époque étrangement moderne où les dames montent à cheval, l'épée au côté, et se battent en duel, où deux très grands écrivains français – le cardinal de Retz et La Rochefoucauld – luttent pour la Fronde, un autre péril menace... Le visage caché par un masque d'argent, un homme appelé l'Écorcheur terrorise villes et campagnes et va croiser la route de Nissac.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Frédéric H. Fajardie










Edition(s)...

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Du même auteur...

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