Lonely Betty

Joseph Incardona

Finitude - Mars 2010

Tags :  Roman noir Quidam Etats Unis Littéraire Populaire Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 20 juin 2010

Noël 1999. Dans la petite ville de Durham, Maine, à la maison de retraite, on s'apprête à fêter l'anniversaire de Betty Holmes. C'est un événement pour la commune qui compte là sa première centenaire, aussi le maire a-t-il dépêché sur place son assistante, Sarah.
Ancienne institutrice, Betty a perdu l'usage de la parole à la suite d'un terrible fait divers comme en connaissent les campagnes reculées : la disparition d'une fratrie placé sous sa responsabilité.
Alors que le gâteau approche, contre toute attente, Betty se décide enfin à parler…

Ça n'est pas un huis clos qu'organise Joseph Incardona dans ce Lonely Betty mais on en est pas très loin. À l'échelle d'une petite ville, on parlera plutôt de microcosme, et celui de Durham a la particularité d'être bien fourni.
En un peu plus de cent pages, l'auteur convoque une foultitude de personnages qui sont autant de clins d'yeux amusés vers le roman noir et une certaine société américaine, puritaine à l'excès, n'ayant que Jésus-Christ-notre-Sauveur à la bouche, mais aussi le feu au derrière, avec les conséquences qu'on peut imaginer.
Joseph Incardona s'amuse des clichés et c'est comme un parfum d'entant qui remonte de ses pages :

Laureen interrompit sa fellation, leva son visage vers James Sullivan :
— Dis, mon chou, tu ne trouves pas que les chapitres de cette histoire deviennent de plus en plus courts ?
Le regard voilé par le plaisir, il soupira :
— Je suppose que c'est une question de rythme…
— Mais on est des personnages secondaires ? À quoi bon mentionner que je te taille une pipe ?
— J'en sais rien, continue, poupée.

L'écriture est savoureuse, et par une incroyable pirouette, après s'être gaussé, l'auteur retombe respectueusement sur ses pieds pour un final étonnant et somme toute logique.
On comprend alors que ce roman, qui se lit comme une courte parenthèse, soit dédié à Richard Bachman…


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Si vous n'avez pas eu l'occasion de vous pencher sur le précédent roman de Joseph Incardona, n'hésitez pas. Remington a au moins autant de saveur que ce Lonely Betty.

Le début...

Les dix premières lignes...

C'était un dimanche, la veille de Noël. En moins de douze heures, le chasse-neige était déjà passé dix fois sur le tronçon de la Route 9 traversant Durham. Le chauffeur du camion, un certain Mike Dougladis, dira plus tard au micro de la radio locale WZON, qu'il n'avait jamais vu autant de saleté de poudreuse tomber dans le patelin depuis que ses parents avaient quitté Patras (Grèce) pour s'installer dans le Maine alors qu'il avait cinq ans (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Lonely Betty nous plonge dans l'atmosphère d'une petite ville du Maine, le veille de Noël, la veille des 100 ans de Betty Holmes, l'ancienne institutrice. Alors que ses concitoyens s'apprêtent à fêter son anniversaire, Miss Holmes fait des révélations surprenantes sur une mystérieuse disparition vieille de soixante ans et sur un de ses anciens élèves devenu célèbre. Betty ne verra pas Noël…


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Joseph Incardona










Edition(s)...

Informations au survol de l'image...

Réédition

Du même auteur...

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