Le Crime de John Faith

Bill Pronzini

Editions du Rocher - Mars 2001 - Traduction (anglais) : Aline Azoulay

Tags :  Roman noir Discrimination Quidam Etats Unis Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 11 mai 2007

Recommandé A Wasteland of Strangers. On remarquera la différence fréquente entre le titre original et la traduction française. Le premier met en avant le thème de l’étranger, le deuxième celui du crime. Ce crime pouvant s’assimiler au fait d’être étranger.
Dans un style qui sans être remarquable n’en est pas moins précis et juste, Pronzini nous parle de la différence.
Quand celle qui existe entre êtres humains provoque peur et rejet, les conséquences sont lourdes et semblent toujours surgir de nulle part.
Dans cette histoire, chaque protagoniste est successivement narrateur. Ce procédé efficace met à jour la petitesse et l’étroitesse d’esprit des habitants d’une paisible bourgade réagissant à la venue d’un étranger. Ils représentent les différents courants qui animent notre société, du bien- pensant au farouche protecteur de l’innocence, qui elle ne demande pourtant qu’à vivre. Bêtise, cupidité, tous les travers de la petite communauté y passent. Le lecteur découvre le portrait du personnage principal par le biais des personnages périphériques et se trouve par là même amené à se poser les mêmes questions, à s’interroger sur le bien-fondé de sa curiosité.
Seules quelques femmes tenteront de lutter contre cette haine qui monte.
Tout ça par la faute d’un homme un peu trop grand, un peu trop marqué par la vie, entre monstre terrorisant l’imaginaire et reflet d’un être cabossé par l’existence. John Faith réveille la part la plus primaire de chacun, et récolte la solitude qu’il cherchait tant à fuir.
Tension et sentiment d’injustice oppressent le lecteur tout au long de la lecture de ce roman noir, poétique et allégorique. Un de ces livres auxquels on se surprend à repenser bien après l’avoir refermé.


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Quelques pistes à explorer, ou pas...

Des Souris et des Hommes de Steinbeck. Roman noir et puissant !

Le début...

Les dix premières lignes...

Il m’a déplu dès le premier regard.
Il me rendait sacrément nerveux, j’ai pas honte de l’avouer. Grand, l’air méchant. Les tendons du cou comme des câbles, deux billes d’acier à la place des yeux, des marques de variole sous les pommettes, et une cicatrice en forme de T sur le menton. Je n’ai pas aimé sa manière de parler ; et d’agir non plus. Froide. Dure. Hautaine. Comme si on était de la crasse et lui un balai tout neuf (...)


La fin...

Quatrième de couverture...

Pomo est une petite ville tranquille de Californie. Hormis pendant la saison de la pêche, on n’y voit aucun touriste. Alors que vient y faire cet inquiétant étranger, au visage repoussant, couvert de cicatrices ? Il prétend s’appeler John Faith. Les rumeurs vont bon train dans cette ville où tous se connaissent.
Il suffira alors d’un crime pour que toutes les haines et les préjugés se retournent contre l’étranger… La chasse à l’homme est ouverte.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Bill Pronzini










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Réédition Réédition poche

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