Gallimard / Série Noire - Février 1975 - Traduction (anglais) : Annette Vincent-Harmel
Tags : Détective privé Etats Unis Années 1970 Moins de 250 pages
Publié le : 11 mai 2007
Troisième roman de la série du détective « sans nom ».
Bill Pronzini nous offre un polar linéaire, une enquête qui de déroule sous nos yeux, petit à petit.
Le détective sans nom est engagé par Judith Paige pour suivre son mari qu’elle soupçonne d’infidélité, il accepte parce que les fins de mois sont difficiles. Il accepte sans conviction. Il suit le mari et espère que tout ira vite.
Je souhaitais vivement que l’autre femme arrive, que je puisse appeler Judith Paige pour lui confirmer le bien-fondé de ses craintes et l’entendre pleurer. Ensuite, je pourrais rentrer chez moi, boire une ou deux bouteilles de bière et tâcher d’oublier toute cette sacrée affaire.
Mais, bien sûr, ça ne se déroule pas comme prévu. Le mari est assassiné et le détective mène l’enquête avec l’officier de police du coin chargé de l’affaire. Les interrogatoires se succèdent, les soupçons aussi. Un livre est au centre de l’histoire, un roman sans intérêt pondu par un écrivaillon vingt ans auparavant. Ce livre devenu quasiment introuvable est peut-être la solution de l’énigme… Les personnes rencontrées au fil de l’intrigue sont toutes bien vues, profondément humaines, pleines de failles. Pronzini les dépeint avec respect. Et c’est ce qui rend ce livre plaisant.
C’est un roman écrit à la première personne, dans un style sobre, le détective sans nom nous emmène à sa suite et on finit par s’attacher au personnage. Il apparaît dans une trentaine d’autres romans du même auteur et on en lirait bien quelques autres si ils nous tombent sous la main…
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Les autres romans de la série, le détective sans nom est un personnage important du polar, tout comme son auteur.
Les dix premières lignes...
C’était une de ces affaires dont se charge en période de vaches maigres. On a envie de refuser — c’est la sempiternelle histoire, sordide et triste — mais on sait qu’on ne peut pas se le permettre. Le loyer va venir à échéance dans quelques jours et le compte en banque est on ne peut plus dégarni ; on n’a pas travaillé depuis près de trois semaines et l’ennui et le vide commencent à se faire durement sentir. Alors, on plonge le regard dans deux yeux gris embués de larmes, on pousse un soupir et on accepte (...)
Quatrième de couverture...
Au départ, l’affaire se présenta sous l’aspect de la classique et sordide histoire d’adultère : prendre en filature un mari soupçonné d’être volage. Et je ne m’imaginais pas une seconde que j’allais retrouver le dit mari mystérieusement assassiné après une partie de jambes en l’air. Ni qu’un polar de quatrième ordre, publié vingt ans auparavant, me ferait passer plus d’une nuit blanche… parce que je ne l’avais pas lu.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...