Gallimard / Série Noire - Décembre 1974
Tags : Roman noir Hard Boiled Comédie Crime organisé Corruption Quidam Paris Années 1970 Populaire Humoristique Moins de 250 pages
Publié le : 30 novembre 2008
Un titre et une première phrase qui valent le détour ! A.D.G. démarre fort et nous accroche avant que l’intrigue ne soit dévoilée. Ce serait un roman actuel, on parlerait d’auto-fiction, l’écrivain se choisissant comme héros d’une aventure qu’il imagine. Et en l’occurrence, A.D.G. s’en sert une sur un plateau. Un vrai roman noir avec rebondissements, complots, faux-coupables et tout. Un arrière-fond de politique et de chantage. Plongez dans le tout un auteur de polar au lever de coude facile, à la vie de famille qui part en quenouille et vous obtiendrez un roman qui se lit sans effort, dans lequel on sourit et qui ne donne pas mal à la tête. Un moment de détente de qualité.
Oui, de qualité, car la plume de l’auteur est toujours là. Légère, populaire, se jouant du vocabulaire avec aisance. Et bonheur.
L’intrigue est des plus classiques mais traités avec une certaine désinvolture, comme en passant, qui contribue à ne pas alourdir l’histoire. Comme un hommage au roman noir. D’où le titre sûrement. Un bien bel hommage, tout en délicatesse.
A.D.G. revient donc d’un réveillon non familial bien arrosé, il se trouve embarqué dans une voiture bien au-dessus de celles qui le véhiculent habituellement pour rencontrer un vieil homme qui lui demande d’honorer sa jeune épouse à sa place… Seulement, la jeune épouse se révèle être celle d’A.D.G. Les aventures commencent, faisant frôler plusieurs fois la mort à l’écrivain.
Réjouissant et sans prétention. Voilà une lecture saine !
Quelques pistes à explorer, ou pas...
D’autres du même auteur… Et pourquoi pas quelques San Antonio (époque Frédéric Dard) pour la verve et l’inventivité dont A.D.G. saupoudre ses romans quand Dard en use et en rajoute pour notre plus grand bonheur.
Les dix premières lignes...
Je pratique, depuis l’âge de douze ans, l’art de la fugue. Instable, je suppose, en tout cas, là dans ce train qui me ramenait de Lyon, indubitablement, je venais de fuguer, je revenais avec une gueule de bois à traiter à la varlope, c’est-à-dire d’urgence avec un rince-cochon muscadet-citror-vichy.
Au wagon-restaurant, le garçon ne se permit même pas un sourire quand j’eus passé ma commande, ce qui m’évita d’avoir l’air vexé (…)
Quatrième de couverture...
J’ai d’abord cru que ma profession de fabricant de polars me flanquait des hallucinations. Ma garce de femme que je rencontre inopinément chez un politicard vicelard. Des meurtres qui me paraissent gratuits, et qu’on me colle sur le dos. Est-ce que je vis ou est-ce que je rêve un roman de mon invention ? Et quand j’ai compris, enfin, que je portais le chapeau pour une histoire de chantage politico-truandesque, il était presque trop tard.
Sa trombine... et sa bio en lien...
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