Liana Levi - Février 2009 - Traduction (anglais) : Fanchita Gonzales Batlle
Tags : Comédie Trafic Drogue Quidam Années 2000 Entre 250 et 400 pages
Publié le : 10 avril 2009
Avec ses romans, Iain Levison fait œuvre de chronique humoristique et satirique de son pays, les États-Unis. Déjà dans Petit Boulot il narrait la conversion criminelle d’un pompiste en mal d’argent.
Trois Hommes, deux Chiens et une Langouste, c’est un trio de copains trentenaires bien loin d’endosser le côté responsable censé correspondre à l’âge adulte. Kevin a fait de la prison pour avoir fait pousser de l’herbe dans sa cave ; il s’est reconverti en entreprise de promenade pour chiens de riches. Mitch travaille dans la chaîne de magasins Accu-Mart au rayon accessoires auto. Doug, lui, sa spécialité c’est de bien cuire les steaks dans un restaurant. Kevin, son mariage s’étiole et il envie ses potes Mitch et Kevin qui vivent ensemble comme deux ados.
De là nos trois gars, catégorie perdants de la société, vont tenter de faire émerger de leurs cerveaux enfumés des combines pour gagner plein d’argent facilement. Un nécessaire accomplissement dans le crime, étant établi que travailler honnêtement ne rend pas riche. Pas pour eux. Pas dans une ville d’où l’industrie s’est enfuie, pas dans un monde où tous les Mitch et Kevin ont un passif qui soude leur horizon. C’est savoureux.
À présent, quand elle raconterait à ses copines hippies où elle avait acheté la bougie, elle pourrait ajouter qu’elle avait engueulé un valet du capitalisme, ce qui faisait d’elle une amie des démunis et une écologiste plutôt qu’une pétasse trop paresseuse pour se fabriquer sa bougie elle-même comme le ferait l’enfant de la Terre qu’elle prétendait être. (…) Mais les gens avaient besoin de camelote bon marché, et les magasins étaient toujours bondés. Si la population voulait vraiment chasser Accu-Mart, elle pouvait cesser de s’y fournir.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Avec beaucoup moins d’humour mais une peinture identique des gens de rien, il faut lire Larry Brown, Joe, L’Usine à Lapins...
Avec encore plus d’humour Donald Westlake, bien sûr.
Les dix premières lignes...
Mitch était planté devant un écran plasma 42 pouces quand la femme surgit derrière lui. Elle était jolie mais n’avait pas l’air commode, le genre hippie, avec de longs cheveux répandus sur une espèce de drap de lit marron. Mitch avait contemplé l’étiquette de la télé — 1799 dollars — en sachant qu’il ne la posséderait jamais, pas avec son salaire de chef de rayon à Accu-Mart. À moins de la voler. Il se demandait où se trouvait l’inventaire des grandes marques d’audiovisuel (…)
Quatrième de couverture...
Comment passer d'un petit boulot à un gros magot ? L'équation semble insoluble pour les trois jeunes héros de cette histoire qui végètent entre gagne-pain abrutissants et petits deals de cannabis.
Promener des chiens, griller des steaks ou vendre des essuie-glace rapporte peu et ne motive pas du tout. Le chômage, qui frappe cette ville minière des environs de Pittsburgh, n'arrange rien. À force d'humiliations, la graine du crime germe dans l'esprit des trois lascars inexpérimentés. Qu'il s'agisse de voler une télé ou une Ferrari, ils montrent leurs coups en amateurs. Mais nous sommes en Amérique, le pays de tous les possibles, et l'ambition finira par les rattraper.
D'autant qu'un bon plan se présente.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...