Rivages / Noir - Avril 2005 - Traduction (italien) : Laurent Lombard
Tags : Roman noir Polar social Quidam Années 1960 Littéraire Populaire Moins de 250 pages
Publié le : 1er mai 2006
C'est un petit livre de 150 pages, discret, bleuté, douillet, dans lequel il fait bon se blottir.
Un bleu assez sombre, qui tend vers l'éclaircissement.
L'histoire d'un jeune homme, Duilio, et d'une jeune femme, Simona.
Un autre homme, Ernesto, et une autre femme, Edoarda.
Duilio et Simona s'aiment depuis qu'ils sont enfants, ils ont grandi ensemble, dans la même banlieue miséreuse.
Ils ont appris à s'aimer dans des endroits sordides.
Et ils veulent voir la mer. Mais ils sont pauvres.
Un ami de Duilio, nommé Innocenzo, les incite à faire un casse dans un
garage pour se procurer de l'argent et une voiture, pour aller enfin à
la mer.
Ca tourne mal. Et Duilio n'y voit plus très clair, il a envie de mourir.
Il rencontre alors Edoarda, qui a désespérément besoin de s'occuper de quelqu'un, pour oublier ses amours ratées avec Ernesto.
La fin est sublime, et inattendue.
L'espoir.
Un petit livre discret qui ne prend pas beaucoup de place dans une
bibliothèque, et porte pourtant beaucoup plus que ce que sa naïve
couverture bleue laisse présager....
Quelques pistes à explorer, ou pas...
La série des Duca Lamberti, du même auteur.
Ou pour remonter plus loin, dans les vieux classiques du roman noir, pourquoi pas On Achève Bien les Chevaux, d'Horace Mac Coy, pour les personnages paumés et désabusés.
Les dix premières lignes...
Ils arrivèrent, avec de la boue jusqu'au genoux, à l'énorme flaque laissée
par la pluie qui, toute la nuit, avait inondé l'immense terre-plein
boueux parsemé de tours. Des tours, espacées les unes des autres, comme
ennemies, déjà dégradées bien que toutes neuves, sans véritables routes
pour les unir, reliées à la ville par des chemins de charretiers à
faire blasphémer les chauffeurs de taxi lorsqu'ils sont appelés par des
femmes sinistres et entretenues qui vont au cinéma en ville. A faire
jurer les ambulanciers quand ils viennent chercher des femmes au foyer
épuisées, dont le cœur s'arrête tout à coup ou dont les reins se
détraquent (...)...
Quatrième de couverture...
Dans une Milan torride, deux jeunes gens défavorisés, Duilio et Simona,
rêvent de voir la mer. Pour concrétiser ce souhait, ils cambriolent un
garage et volent une voiture. Mais le casse tourne mal.
Dans un autre monde vit Edoarda, une bourgeoise belle et aisée, que tout
semble destiner au bonheur. Néanmoins l'existence l'amène à une
inexorable conclusion : il n'y a pas de vie sans souffrance. Sa
rencontre avec Duilio va lui révéler toute l'ampleur de cette vérité.
Ce roman poignant reflète l'étendue du talent de Scerbanenco : son art du
récit, l'authenticité de son style et son étonnante empathie avec les
êtres humains les plus divers, réunis, au final, dans la même douleur
existentielle.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...