Rivages / Noir - Novembre 1996 - Traduction (anglais) : Jean-Paul Gratias
Tags : Moins de 250 pages
Publié le : 1er janvier 2006
L'humiliation sociale pour thème de vengeance... Plender, machiavélique, trouve
l'occasion de régler ses comptes avec son passé et avec Knott. Ted Lewis analyse avec précision l'évolution des sentiments du manipulateur et de sa victime. Mais attention, pas de manichéisme
ici ! De Plender, de Knott qui tour à tour réagissent face à
l'enchainement des évènements, du rancunier froidement calculateur à
l'égoïste, gâté par la nature et le milieu social, lequel répand le
plus de mal autour de lui ?
Plender est un livre bref, éblouissant, précis, avec des personnages vrais à la psychologie complexe, qu'on n'oublie pas. Plender
est aussi la description du monde de l'escroquerie, un monde géré
comme une entreprise et dans lequel les erreurs de jugement ne
pardonnent jamais. Il est surprenant qu'il ne se soit pas encore
trouvé un réalisateur pour adapter au cinéma ce livre magnifique au
scénario habilement construit.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Après Plender, passez à Sévices, non seulement pour le roman - excellent - mais également pour la préface de Robin Cook.
Eric Barbier tourne une adaptation cinématographique librement inspirée du roman. Le film, qui sort en janvier 2007 sous le titre Le Serpent, est servi par Yvon Attal et Clovis Cornillac dans les rôles principaux.
Les dix premières lignes...
Le double vitrage frémit.
Dans un long hululement, un vent humide et gris se rue à l'assaut de
l'estuaire et du centre ville. Il secoue les trolleybus, emporte les
vieilles feuilles de salade jonchant les pavés des docks. Les péniches
noires de crasse s'ébrouent, menaçantes, sur la vague huileuse. Dans
les cafés ouvriers, la buée rend les fenêtres opaques. Hargneusement,
la pluie cingle au visage les passants du samedi après-midi. La foule
piétine dans le bleu indigo de l'heure du thé ; la lumière glacée des
néons rends blafards les traits figés par le froid.
Mais derrière mon double vitrage, douze étages plus haut, il fait bon et la pièce est confortable (...).
Quatrième de couverture...
Plender... Brian Plender. Et Peter Knott. Voisins pendant leur enfance,
camarades de classe, à l'école puis au lycée. Plender, le fils de prolo
et Knott, le fils de bourgeois. Knott avait sa cour d'admirateurs
serviles et plaisait aux filles. Plender, souffre-douleur de la bande,
était tout juste toléré, parce qu'il supportait d'être la victime des
plaisanteries les plus cruelles. Dix-sept ans plus tard, Brian Plender
a bien changé. Sur le plan matériel, il a "réussi", même si c'est au
service de personnages louches et de causes discutables. Devenu
photographe, Peter Knott a toujours du succès auprès des femmes, et
trompe la sienne avec les modèles qui posent pour lui. Quand le hasard
réunit les deux hommes, c'est dans des circonstances dramatiques qui
fournissent à Plender un extraordinaire moyen de pression sur Peter
Knott. Le fils du prolo va régler ses comptes avec sa jeunesse et avec
son vieux copain d'école.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...