Georges Simenon

Un avis personnel...

Publié le : 11 décembre 2009

En toile de fond, l'intrigue démarre sur la disparition d'une vieille anglaise. On se demande bien pourquoi Simenon choisit cette méthode car ce personnage fantôme n'apporte strictement rien au roman. Mais le plus important vient ensuite. Une relation d'enfance de Maigret (datant de l'époque où Evariste, son Maigret, était régisseur au château de Saint-Fiacre) se rend au Quai des Orfèvres. Il a reçu des lettres anonymes le menaçant de mort. Fumal, qui a fondé un empire avec ses Boucheries, est un rustre et s'amuse à ruiner ses concurrents et ses propres salariés. Profitant de ses nombreux appuis politiques, il somme Maigret de le protéger. Le lendemain, il est trouvé mort à son domicile, une balle dans le dos. Maigret s'immisce dans l'univers intime et sordide de Fumal.
Un Maigret mineur écrit en 1956. Nous sommes loin des Maigret des années trente (les meilleurs) mais l'ensemble reste plaisant à lire.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

L'Affaire Saint-Fiacre et Les Mémoires de Maigret du même auteur pour retrouver quelques souvenirs d'enfance de Maigret.

Le début...

Les dix premières lignes...

C'est à peine si Joseph, le garçon de bureau, fit, en grattant la porte, le bruit léger d'une souris qui trottine. Il entrouvrit l'huis sans un craquement, surgit si silencieusement dans le bureau de Maigret qu'avec son crâne chauve auréolé de cheveux blancs presque immatériels, il aurait pu jouer les fantômes. Le commissaire, penché sur des dossiers, la mâchoire serrée sur le tuyau de sa pipe, ne leva pas la tête et Joseph resta immobile (…)

La fin...

Quatrième de couverture...

Si deux demi-échecs font un échec, alors le compte y est.
Tout d'abord, il y a « l'histoire de l'Anglaise ». D'une caravane de quarante touristes venus de Londres pour visiter Paris, une veuve, mûre, mais encore comestible, disparaît une belle nuit. Scotland Yard, trouvant trop lentes et inefficaces les méthodes de recherche de la police pari-sienne, envoie à la rescousse l'inspecteur Pyke. Sa venue humilie et agace le commissaire, bien qu'il soit un ami, et le fait qu'il ne découvre rien ne suffit pas à réconforter les inspecteurs, collaborateurs habituels de Maigret. Eux et lui sont à bout de nerfs, à cause des faux tuyaux quotidiens — « on l'a vue ici… on la signale là… » — comme il y en a toujours dans ces affaires, à cause des commentaires narquois de la presse britannique et de la presse française, à cause des planques innombrables autant qu'inutiles qui se succèdent...