Le Chat de Tigali

Un avis personnel...

Publié le : 26 décembre 2008

Les parents de Vanessa sont instituteurs dans un village de Kabylie. Leur période de coopération s’achève et ils doivent rentrer en France. Les bagages sont prêts, y compris la cage qui va permettre de transporter Amchiche, le chat qu’ils ont recueilli et élevé. Leur installation à Saint-Martin, petite bourgade rurale au nord de Marseille, se passe bien. Jusqu’à la réouverture de la chasse…
Une dame du village ramène Amchiche, blessé au visage. Le vétérinaire est formel, c’est un fusil de chasse qui a causé cette blessure. Peu de temps après, un corbeau commence à envoyer des lettres menaçant ouvertement d’éliminer le chat. Qui peut bien en vouloir à ce point à un chat ? Un matin peu avant Noël, Amchiche est retrouvé mort. Près de lui, des boulettes empoisonnées…

Très court texte de Daeninckx, mais quel plaisir ! La narration se fait par le biais d’extraits du journal du père de Vanessa. Nous les suivons de Kabylie jusqu’en France. Leur arrivée se passe bien, mais celle de leur chat pose problème. Un peu sauvage, il court les femelles de tout le village. Les habitants voient d’un mauvais œil ce chat « arabe » venir troubler leur quiétude… Subtilement Didier Daeninckx aborde le thème du racisme, de la discrimination et de la peur de l’étranger. La haine des hommes aussi. Leur cruauté. Un texte riche, un mini-roman noir qui permet d’aborder les sujets précités, souvent difficiles, avec les enfants.

À lire et à faire lire dès huit ans. L’ouvrage est souvent prescrit par les enseignants, n’hésitez pas à les devancer !

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Quelques pistes à explorer, ou pas...

Les autres romans de Daeninckx pour l’ancrage permanent de ses histoires dans la réalité.
Matin Brun de Franck Pavloff, autre texte très court sur le racisme.