Gallimard / Série Noire - Juin 1985
Publié le : 30 juin 2006
Voilà un roman qui laisse un sentiment mitigé. Le style est efficace et agréable. Un homme est poussé sous le métro par un fou, la police en arrivant sur les lieux découvre que la victime transportait une bombe assez puissante pour noyer une grande partie du réseau métropolitain de Paris sous les eaux de la Seine. Qui est ce terroriste ? Et qui est cet homme qui a sauvé Paris ?
L'accroche du livre est excellente, peut-être trop car la suite est moins haletante. Le commissaire Michèle Fogel et l'inspecteur Alain Deligny, membres de la Brigade de police du métro, sont chargés de l'enquête sur fond de mouvement social au sein de la Police. En effet quelques semaines avant, un flic a été tué en service, provoquant ainsi des manifestations policières.
L'intrigue, qui commence efficacement, part malheureusement sur la voie la moins ambitieuse. On se retrouve à suivre les méandres de Jacques dans les couloirs du métro, alors que l'attentat terroriste est complètement oublié. Les personnages principaux que sont le commissaire Michèle Fogel, l'inspecteur Alain Deligny et Jacques ne sont pas inintéressants mais sous-exploités. Le mouvement social policier n'apporte pas grand chose au récit, ainsi que le duo de flics violent et raciste.
Je pense sincèrement qu'il ne faut pas découvrir cet auteur par ce livre.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Allez donc jeter un œil, voire même les deux, du côté de Meurtres pour Mémoire qui, en 1984, reçut le Grand Prix de Littérature Policière.
Les dix premières lignes...
Il n'était pas parvenu à se détendre un instant durant tout le voyage. Le brusque affaissement de l'avion sur la piste l'obligea à retenir sa respiration et à calmer les battements de son cœur. Il ferma les yeux. Le pilote venait d'inverser les réacteurs. Le bourdonnements des moteurs, dans son dos, se mêlait au souvenir des cris de Téhéran. Hier soir, le taxi qui l'emmenait à l'aéroport avait dû se frayer un passage au travers des rues (...).
Quatrième de couverture...
L'homme à la valise se tenait immobile au bord de la fosse. Le bout de ses chaussures noires entamait la ligne blanche tracée tout le long du quai. Il haussa les épaules quand le grondement se fit plus précis. Jacques se releva et vint se placer juste derrière l'homme. Il frissonna de froid. La sueur mouillait son dos. Ses mains jaillirent de ses poches et se collèrent sur les omoplates de l'homme.
Qui bascula dans un cri terrible.
Il n'avait jamais rien vu de plus gros qu'une motrice de métro.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...