Gallimard / Série Noire - 1957 - Traduction (anglais) : Henri Robillot
Tags : Roman noir Polar social Polamour Discrimination Complot Flic Quidam Philadelphie Années 1950 Moins de 250 pages
Publié le : 14 mars 2007
Whitey vit dans la rue, à Skid Row, situé près de l’Enfer, quartier qui depuis quelques semaines est secoué par des émeutes raciales et affrontements avec la police.
Il aperçoit une silhouette, fantôme de son passé et la suit. Au détour d’une ruelle, il découvre le corps d’un policier et se fait embarquer par une patrouille.
Il parvient à s’échapper du commissariat avec quelques Portoricains mais veut retrouver l’homme qu’il a entrevu.
Confronté à son passé qu’il avait préféré occulter de sa mémoire, il se retrouve mêlé à des évènements qui mettent en déséquilibre la vie de ce quartier.
Sur fond de racisme et d’intolérance qui servent le jeu politique de certains policiers, Whitey sait qu’il doit agir quoique lui coûte ses actions.
De nouveau le thème de l’homme qui doit aller au bout de son histoire, suivre un destin, ne se laissant pas le choix, porté par une volonté de justice et par un amour fou.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Ce livre a été porté à l’écran par Samuel Fuller en 1989 sous le même titre.
Il faut se plonger dans les autres romans de David Goodis et faire un petit tour chez Charles Williams, pour la qualité de l’écriture.
Les dix premières lignes...
Ils étaient, tous les trois, assis sur le trottoir, adossés au mur de l’asile de nuit, serrés les uns contre les autres, pour se protéger du froid mordant de la nuit de novembre. Venue du fleuve, la bise humide qui balayait la rue leur lacérait la figure et les pénétrait jusqu’à la moelle, mais ils ne semblaient pas s’en soucier.
Ils débattaient un problème sans aucun rapport avec la température. C’était une question sérieuse et, dans la discussion, leurs regards se faisaient graves et calculateurs.
Ils se creusaient la cervelle pour trouver un moyen de se procurer de l’alcool (...)
Quatrième de couverture...
Gerardo reprit son sérieux. Les autres malfrats cessèrent de rire. Whitey se demandait : "Qu’est-ce que j’ai bien pu raconter de si drôle ?" Puis il entendit Gerardo déclarer :
— Pas mal, ton histoire, mon pote. Y a du vrai là-dedans. Mais y en a pas assez. Pas assez de vrai. Il s’en faut même de beaucoup.
Whitey retint sa respiration, cependant que Gerardo poursuivait sans se presser :
— C’est pas toi qui as tué le flic, parce que je sais , moi, qui l’a fait. Tu veux savoir son nom, à l’assassin ? Il s’appelle Gerardo.
Sa trombine... et sa bio en lien...
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