Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...
Présentation de l'éditeur (Folio) :
Né en 1917 à Philadelphie, David Goodis semble s'être forgé un destin aussi sombre, aussi désespérant que celui de ses héros. Timide, solitaire, refermé sur soi, il a fait d'assez brillantes études universitaires et a obtenu un diplôme de journaliste en 1938. Encouragé par un premier essai romanesque, il se rend à New York et écrit des histoires de guerre aérienne. Son roman Cauchemar, paru en 1946, ayant suscité l'intérêt de la Warner Bros, le voici à Hollywood, où il participe à l'élaboration de divers scénarios.
Et puis c'est le retour, probablement définitif à Philadelphie et le début d'une légende basée sur des faits réels : l'alcoolisme, la solitude, les errances dans les lieux maudits, les vagabondages, les arrestations et, en même temps, la poursuite fiévreuse de l'écriture, dans une sorte d'identification avec les ratés de la vie, les victimes de la malchance, les témoins malheureux de la déchéance humaine.
Il est mort à l'hôpital en 1967 et, actuellement, reste oublié des bibliothèques américaines. Ce destin, exemplaire dans la mélancolie, ne rappelle-t-il pas un peu celui d'Edgar Poe ?
Publié le 13 mars 2007
Encore un auteur "classique" du noir à découvrir et à lire. L'écriture est simple et efficace, les ambiances et atmosphères sont souvent lourdes et pesantes. Les personnages se retrouvent parfois d'un livre à l'autre. La femme fatale, qui sans le vouloir sera l'enjeu d'une lutte entre deux hommes, la "garce" qui, elle, manipule consciemment son entourage, forte, violente. Et surtout un homme, un personnage qui se doit d'accomplir une tâche, ne pourra lutter contre une sorte de "fatalité".
Souvent pleins de désespoir, les romans de David Goodis sont pourtant aussi porteurs d'une belle histoire d'amour, de celle qui transcende tout, mais qui sert aussi de prétexte à la description d'un cadre plus général, un pan de la société qui est décrit et critiqué. Les personnages centraux aspirent à une vie tranquille et sereine, mais leur destin est tracé tout autrement.
Ses œuvres ont inspiré quelques cinéastes, Truffaut, Beinex, Verneuil, un gage de qualité dans son cas.