Gallimard / Série Noire - 1962 - Traduction (anglais) : Michel Peyran (Gallimard) - Jean Esch (Rivages)
Tags : Roman d'enquête Crime organisé Vengeance Détective amateur Truand New York Années 1960 Moins de 250 pages
Publié le : 1er octobre 2006
Ray est de retour aux États-Unis après avoir passé trois ans dans l'armée en Allemagne. Il rejoint son père à New York, reprend contact avec la vie civile. Son père semble un peu nerveux mais n'a pas beaucoup changé.
Sur la route qui les mène à la maison familiale, une voiture se porte à leur hauteur et un tireur abat froidement le plus vieux des deux, provoquant un accident.
Après un mois de coaltar intensif, Ray reprend vie, mais c'est pour s'apercevoir qu'il a eu les jambes brisées et a perdu un œil. Son frère Bill le visite chaque jour à l'hôpital, aussi q'inquiète-t-il de ne pas le voir ce matin-là. Renseignements pris : sa femme vient de se faire renverser. Tuée sur le coup !..
Ray sort enfin de l'hôpital. Un homme l'attend, pour le mettre en garde : il doit fuir, ne pas se mêler de cette affaire. Mais Ray ne se laisse pas impressionner et ne l'entend pas de cette oreille. Il y a de la vengeance d'ans l'air...
Après une longue première partie ou Ray est en quête d'identité au sortir de la guerre, on finit par entrer dans le vif du sujet : une plongée au cœur du syndicat du crime américain, à l'ancienne – gros bras et testostérone.
Ceux qui avaient fait fortune aux temps bénis de la prohibition reprennent du service, prêts à en découdre avec les "bureaucrates" ayant pris leur place quand le trafic d'alcool a été libéré, prêts à relancer le marché avec tout produit illicite de substitution. C'est avec les vieilles recettes qu'on fait les meilleurs plats.
Écrit en 1962, L'Assassin de Papa est loin de l'humour auquel Donald Westlake s'est attaché par la suite. Pour le coup, il s'agit plus d'une histoire sombre, sur fond de règlement de comptes dans la pègre. Les dialogues, légèrement empesés, ont quand même pris un petit coup de vieux (le temps passe...) ou peut-être ont-ils été victime d'une traduction
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Décidément, Westalke, je n'accroche pas vraiment. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot... Peut-être est-il temps que je rencontre Dortmunder ?
En attendant, je garde mes conseils pour moi...
Les dix premières lignes...
L'avion m'avait déposé à Maguire, et j'avais eu tout juste le temps d'expédier un télégramme à mon père avant d'être enfourné dans un car de l'armée de l'Air avec les copains. Deux jours plus tard, j'avais récupéré mes fringues civiles et je me dirigeais vers la grille du camp, une valise à chaque main.
J'étais complètement dans le cirage. À vingt-trois ans, je me retrouvais avec deux valises pleines de saloperies ramenées d'Allemagne et pas le moindre projet d'avenir. Pour le moral, il y a mieux (...) !
Quatrième de couverture...
Si je faisais le point, ce n'était pas brillant. Je n'avais plus de foyer, plus de but dans l'existence, rien que des petits bouts de projets éparpillés : venger un père qui n'était pas le mien, venger une belle-sœur que je n'avais jamais vue, protéger une nièce dont je me fichais éperdument, aider un gangster à faire la révolution dans le milieu...
Mais d'abord, retrouver le salaud qui m'avait fait perdre un œil, tout en me débrouillant pour ne pas y laisser l'autre.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...