Henning Mankell

Un avis personnel...

Publié le : 13 janvier 2005

Recommandé Kurt Wallander confronté à un tueur en série, c'était déjà le cas dans Le Guerrier Solitaire, et on pourrait croire que Henning Mankell se laisse aller à la facilité de la mode du moment et applique une recette qui "marche", mais ce serait malhonnête tant ce roman est dense et noir. Car ce tueur en série qui assassine n'est là que pour la forme, et que c'est bien de la jeunesse suédoise dont-il s'agit ici. Une jeunesse issue du fameux modèle social nordique, choyée, mais délaissée, livrée à elle-même.
Wallander est aussi en plein doute lorsque Svedberg, son adjoint, est assassiné, et que l'enquête, qu'on suit minutes par minutes, dans les pas de l'inspecteur, montre qu'il pourrait être liés aux premiers meurtres... L'acharnement de Wallander viendra à bout de ce mystère. L'épaisseur psychologique des personnages, la finesse de l'analyse sociologique, les ressorts de l'intrigue ; faut-il parler de chef d'œuvre ?

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Chaque roman de cet auteur avec peut-être une pensée pour Le Guerrier Solitaire qui présente certaines similitudes. À condition de le lire avant...

Le début...

Les dix premières lignes...

La pluie cessa peu après dix-sept heures. L'homme accroupi au pied de l'arbre commença lentement à retirer sa veste. L'averse n'avait pas duré plus de trente minutes, mais il était trempé. La rage le submergea un court instant. Il ne voulait pas s'enrhumer. Pas maintenant, alors que l'été commençait.
Il déposa sa veste et se mit debout. Ses jambes étaient ankylosées. Il sa balança légèrement d'avant en arrière pour relancer la circulation. Ceux qu'il attendait ne viendrait pas avant vingt heures (...).

La fin...

Quatrième de couverture...

Juin 1996. Nuit de la Saint-Jean. Trois jeunes gens, dans une clairière isolée, se livrent à d'étranges jeux de rôles. Bientôt, la fête tourne au drame.
Août 1996. Alors que les parents signalent la disparition de leurs enfants, Svedberg, proche collègue de Wallander, est retrouvé mort, défiguré. La peur s'installe dans la région.
Pour la première fois, l'inspecteur aux prises avec ses propres soucis est assailli par le découragement et le doute. Svedberg menait-il une double vie ? Pourquoi les jeunes gens étaient-ils déguisés ? Pourquoi le meurtrier visait-il des victimes jeunes et heureuses ?
Pris dans l'enchaînement des découvertes macabres et des rebondissements, Wallander parviendra-t-il à mener à bien cette nouvelle enquête qui s'annonce particulièrement ardue ?