La Bête de Miséricorde

Fredric Brown

Moisson Rouge - Février 2010 - Traduction (anglais) : Emmanuel Pailler (2010) - Jean-François Crochet (1967)

Tags :  Roman d'enquête Polar social Quidam Etats Unis Années 1950 Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 04 décembre 2010

John Medley est un paisible retraité de cinquante-six ans résidant à Tucson, Arizona. Par un beau matin d'avril 1956, il découvre dans son jardin, sous le soleil, le cadavre d'un inconnu.
Franck Ramos, d'origine mexicaine, et Fern Cahan, un rouquin qu'on surnomme Red, sont les deux flics chargés de l'enquête et venus interroger John Medley après les premières constatations. Une fois les flics partis, John pousse un long soupir de soulagement. Il a parfaitement tenu son rôle, celui qui lui est dicté par Dieu en personne…

Très vite, on connaît ici le coupable. Reste à Fredric Brown à nous mener dans l'enquête et à tenter d'éclairer le mobile de John Medley.
D'autant que lorsque l'on connaît un peu la victime — qu'alourdit un passé de misère et qui vient de perdre toute sa famille dans un accident —, tout laisse à penser qu'il s'agit d'un suicide. Seule l'analyse minutieuse des faits montre que la victime n'a pu agir sans "complicité".

On entre dans ce roman doucement et par plusieurs portes, celles constituées par les différents protagonistes et les voix multiples prises par Fredric Brown au fil du récit : Medley lui-même ; Ramos et Cahan, les enquêteurs, qui vont bientôt se placer au centre du roman ; et puis les témoins, les victimes (qui sont plusieurs) et leur entourage.
Il y a un côté perturbant dans la lecture, car au fond, il ne se passe absolument rien. Un homme est mort, deux flics enquêtent. Point.
Le propos se dessine petit à petit, en filigrane, lorsque Fredric Brown entre dans la vie de ses personnages, nous laissant apercevoir leurs petites bassesses, leur hypocrisie teintée de religiosité, leur racisme ordinaire. Nous sommes au lendemain de la Seconde guerre mondiale, mais aussi au cœur de l'Amérique triomphante. Par petites touches, c'est son portrait qui est dressé là. Et la miséricorde prêtée à John Medley dans sa croisade d'aide aux malheureux qu'il croit voués au suicide prend alors une tout autre couleur.


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Quelques pistes à explorer, ou pas...

La Bête de Miséricorde – Jean-Pierre Mocky (2001)En 2001, Jean-Pierre Mocky adapte au cinéma le roman de Fredric Brown, dans lequel il tient le rôle du paisible retraité.






Le début...

Les dix premières lignes...

En fin de matinée, je trouvai un cadavre dans mon jardin. Je m'étais levé à huit heures, comme d'habitude, mais je ne fis cette découverte que quelques minutes après onze heures, parce que je n'avais pas regardé avant par la fenêtre de mon salon (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Lorsque John Medley, ancien agent immobilier et respectable citoyen à la vie tranquille et routinière découvre un matin le corps d'un homme dans son jardin, il ne s'agit pour les inspecteurs Ramos et Cahan que d'un cadavre de plus dans une série de morts inexpliquées.
Toutes les victimes avaient une bonne raison de mettre fin à leurs jours mais à chaque fois l'hypothèse du suicide doit être écartée. La police de Tucson se lance alors sur la piste d'un mystérieux assassin que ni l'argent, ni l'intérêt personnel ne semblent motiver. Sans témoin ni mobile, l'enquête piétine, quand Franck Ramos commence à soupçonner le terrible secret qui pèse sur notre aimable retraité.


L'auteur(e)...

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