Rivages / Noir - Mai 2003
Tags : Roman noir Polar social Polar urbain Drogue Vengeance Arnaque Quidam Paris Années 2000 Populaire Moins de 250 pages
Publié le : 06 juin 2009
À la lecture de La Guitare de Bo Diddley, on est sûr d'une chose : Marc Villard est infecté par au moins deux virus, celui du polar et celui de la musique, identifiés comme le Blues et le Rock. On peut être à peu près sûr aussi que ces deux virus sont contagieux et contenus dans ce livre. Car si l'on n'est pas déjà soi-même contaminé par l'un ou l'autre, voire les deux, on se retrouve au fil des pages à aller écouter tel ou tel titre cité, à se renseigner sur ce Bo Diddley, à vouloir entendre une autre histoire sur une légende de la musique. Parce que ce court roman, ce conte moderne, reste en main aussi longtemps que possible. Chaque chapitre introduit un nouveau personnage et son entourage, un nouveau quartier de Paris, une nouvelle ambiance, au rythme du voyage de cette guitare, la Blue Hawaï n°1, qui à peine livrée au musicien est renvoyée aussi sec à au fabriquant car la couleur ne plait plus à Bo, et qui semble posséder, sinon le pouvoir de porte-malheur, au moins celui d'un décanteur de vie.
C'est court, c'est bon et c'est certainement le meilleur roman pour commencer la bibliographie de Marc Villard.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Amin's Blues de Max Obione est un roman assez proche sur le thème musical, ou Ego Fatum de Jan Thirion sur le thème de la malchance.
Les dix premières lignes...
Le thermomètre est passé à moins cinq degrés Cité des Glycines. Les garçons bravant le froid de la nuit tombante, s'affrontent en un contre un sous le panneau de basket taggué par des graffeurs en herbe. Le Black, Arsène, enveloppe sa balle comme il a vu Shaq O'Neal le faire dans le championnat NBA. Pepsi, l'Européen, tente des blocks hargneux et balance des bras roulés aux six mètres sans savoir qu'il s'agit d'une marque déposée par Karem Abdul Jabbar quand celui-ci était star aux Lakers (…)
Quatrième de couverture...
Il était une fois une guitare rectangulaire, de couleur bleu caraïbe, sur laquelle était inscrit : "Bo Didley, Blue Hawaï n° 1". Lorsque Arsène la subtilise en forçant la portière d'une Audi au milieu d'une cité, il ne sait pas que cet instrument a une histoire. Il l'apprendra d'un Congolais, lui-même musicien. Ce dernier l'emprunte pour pouvoir se produire dans un club, mais la fourgue au dealer Farid El Attrache en échange de faux papiers. Le trafiquant ne la gardera pas longtemps en sa possession car il se la fait piquer par un chauffeur de taxi. Quel que soit son propriétaire, cette guitare ensorcelée porte clairement la poisse…
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...