Les Mois d'Avril Sont Meurtriers

Robin Cook

Gallimard / La Noire - Juin 1984 - Traduction (anglais) : Jean-Bernard Piat

Tags :  Roman noir Flic Truand Londres Années 1980 Littéraire Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 29 octobre 2008

Un corps a été trouvé dans quatre sacs poubelle. Edenté, bouilli, il est inidentifiable. La résolution du meurtre est confiée à un sergent enquêteur de la cellule A14, solitaire, accroché, dont la vie a basculé le jour où sa folle épouse a propulsé leur fille de neuf ans sous un bus.

Mais je ne suis pas insolent. Je suis impatient, voilà tout. L'ennui chez moi, c'est que je ne supporte pas les imbéciles. La justice, voilà ce qui me turlupine — pas le grade.

Très rapidement, le policier s'intéresse à Bobby McGrudder, ancien para, condamné pour meurtre à sept ans de prison, soupçonné d’être un tueur sous contrat pour les malfrats, un mercenaire pour les armées d’états étrangers. Le roman est rythmé par les rencontres entre les deux hommes, le sergent se rendant au domicile du psychopathe, seul, le poussant à le faire avouer le meurtre.
L’affaire se complique de ramifications politiques et d’espionnage.
L’univers de Les Mois d’Avril Sont Meurtriers est gris, sans lumière, cauchemardesque, nébuleux, brumeux, dépeuplé. Le personnage principal, narrateur à la première personne, est celui par l’esprit duquel sont exposés les événements, il les éclaire de ses sentiments sombres, de son penchant suicidaire, de sa pugnacité.
Le monde glauque des malfrats, des meurtres, des compromissions, teinte l’ensemble du roman.

Il y a eu une époque où j'ai voulu entrer dans les Services Spéciaux, mais c'était avant que n'existe le A 14. Le A 14 s'occupe de la mort de gens ordinaires, malheureux, obscurs, et on n'a pas besoin d'être un haut gradé pour ça.

À aucun moment du roman le narrateur n'est nommé, sa femme, sa fille, ses collègues, les malfrats qu'il soupçonne, pas lui. Nous sommes lui, fantomatiques et emplis de douleur.

Le meilleur atout de ce roman, outre la qualité de l'écriture et la vivacité du récit, est l'échange entre l'enquêteur et le psychopathe. L'exposition sans pathos de l'univers du tueur, sa folie. Malheureusement, ce propos est, pour moi, affaibli par l'introduction de l'intrigue politico-espionne.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

J'étais Dora Suarez où l'auteur reprend le personnage principal de Les Mois d'Avril Sont Meurtriers.

Le début...

Les dix premières lignes...

Je frappai à la porte d'un appartement au deuxième étage d'une maison lugubre, parmi les quelques deux cents d'une rue lugubre, Catford Street.
Au bout d'un moment j'entendis des pas de l'autre côté de la porte.
— McGrudder ?
— Qui c'est ? répondit une voix d'homme. Qui me demande ?
— Moi, fis-je. Ouvre. Police (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Histoire d’un flic qui, par désespoir et nostalgie du « bon vieux temps », s’est réfugié dans une quête éperdue, impitoyable de la Justice. Portrait, aussi, d’un tueur psychopathe, pervers, implacable et plein d’une étrange bonne conscience. Avec une galerie de pauvres types, d’indics, de malfrats miteux et de traîtres distingués.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Robin Cook










Edition(s)...

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Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

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