Tu ne Verras Plus

Pascal Dessaint

Rivages / Thriller - Mars 2008

Tags :  Roman noir Roman d'enquête Polar militant Trafic Flic Toulouse Années 2000 Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 20 mai 2008

La nouvelle affaire qui occupe Félix Dutrey est assez singulière pour retenir toute son attention. Un taxidermiste est retrouvé mort dans son atelier. Les équipes de police scientifique font leurs relevés et le légiste examine le corps. Une chose l’intrigue fortement. Les yeux du cadavre ne présentent pas les signes que ceux d’un mort doivent avoir. Sous les paupières ce sont des yeux en verre. Identiques à ceux que le taxidermiste utilisait pour ses naturalisations d’animaux…

Épaulé par Rachid et Marc, Félix se retrouve rapidement dans une enquête qui le mène vers les milieux du trafic d’animaux protégés. Pourquoi la veuve du naturaliste semble ne pas être du tout affectée par le décès de son époux ? Et cette jeune militante écolo ? Pour quelle raison a-t-elle rencontré Aubignac seulement deux heures avant sa mort ? Peut-on empailler des truites ? Kyrielle de questions au milieu de cette affaire, vie personnelle qui vacille, le commissaire Moncoullin sur son dos… Félix a de quoi broyer du noir…

Avec Tu ne Verras Plus, Pascal Dessaint nous replonge dans la vie de son personnage fétiche, le capitaine de police toulousain Félix Dutrey. Sa compagne Elisa, botaniste, est partie à Roubaix pour le boulot. Il reste seul sur leur péniche avec Paul l’iguane. Ses démons refont surface. Souvent. Il déprime pas mal. Et Elisa qui ne donne pas de nouvelles. Décidément le bonheur n’est pas pour lui.
Heureusement il peut se perdre dans son travail.

De nouveau Dessaint nous promène dans Toulouse. Il aime sa ville, elle respire au travers des pages. Il ne manque jamais de citer bars et gargottes, cantines sympas, repas sur la péniche. Ambiance au top. Les errances de Dutrey dans Toulouse nous montrent de nouvelles facettes de ce personnage. Il prend une dimension plus profonde, plus complexe aussi. Son mal-être de flic le rend déprimé, au point de penser à se supprimer. Ses convictions sont toujours aussi fortes et l’auteur nous les fait partager avec son humour et son sens de la formule ciselée. Loyauté, amitié, trahison, agacement de la société dans laquelle il évolue. Dans ses sphères les plus sombres. Mais tout n’est peut-être pas perdu. Il existe encore de la beauté chez certains de ses contemporains et Félix s’y rattache pour ne pas sombrer.

Dessaint nous régale tout au long du roman. C’est très bien écrit, ça passe trop vite et l’on meurt d’envie de retrouver tout ce petit monde au prochain bouquin. Bravo !


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Pour en savoir plus sur les personnages de ce roman, il faut lire (même si leur découverte séparée est aisée) les précédents ouvrages où ils apparaissent : Loin des Humains et Mourir n'est peut-être pas la Pire des Choses.
Pour le côté noir de la vie des flics français, sans hésitation Hugues Pagan.

Le début...

Les dix premières lignes...

Je pourrai rentrer un soir chez moi et, sans presque réfléchir, me tirer une balle dans la tête. Deux fois, déjà, j’avais mordu mon feu, goûté à l’acier. La première à la suite de certaines circonstances malheureuses : tout avait joué contre moi et il m’avait semblé que cette issue ne serait pas la pire des choses, cela remontait à plusieurs années. La seconde, très récemment, sur une simple impulsion que je ne m’expliquais pas encore. Qu’est-ce qui m’avait retenu ? Elisa, sans doute. Mais je savais que ça pourrait me reprendre (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Seul sur la péniche de sa compagne Elisa, le capitaine de police Félix Dutrey broie du noir. Un soir, il reçoit la visite de sa collègue Magali, qui lui raconte une curieuse histoire. Des peaux-rouges costumés de pied en cap s’en sont pris aux passagers du petit train touristique de Toulouse pour les dévaliser. L’un des passagers semble avoir été agressé de manière particulièrement violente, au point qu’il a succombé à une crise cardiaque. Quant aux portefeuilles volés, ils ont été retrouvés dans une poubelle, intacts. Comme si le vol n’était pas le mobile de l’attaque.
Peu après, c’est Félix qui est confronté à une affaire encore plus insolite. Au départ, un mort dans une rue en cul-de-sac dans la banlieue de Toulouse. Une fois sur les lieux, le capitaine comprend qu’il ne s’agit pas d’un cadavre ordinaire. D’abord parce que la scène est « polluée » par des poussières, des poils et des substances chimiques diverses. Nous sommes dans l’atelier d’un taxidermiste et son propriétaire, Francis Aubignac, est aussi mort que les animaux qu’il naturalisait. Le corps présente une trace de piqûre à la saignée du bras, mais le plus sidérant, ce sont les yeux…


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Pascal Dessaint










Edition(s)...

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Réédition

Du même auteur...

Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

De Quoi Tenir Dix Jours La Vie n'est pas une Punition Bouche d'Ombre Les Pis Rennais (Poulpe) Du Bruit sous le Silence Mourir n'est peut-être pas la Pire des Choses Loin des Humains Un Drap sur le Kilimandjaro (Chroniques Vertes et Vagabondes)