Bentch Blues

Tito Topin

Fayard - Mars 2007

Tags :  Roman d'enquête Flic Toulouse Années 2000 Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 23 avril 2007

Un jeune garçon racole un homme dans un bar homo puis, l’affaire en phase de conclusion, le suit jusque dans son 4x4. Ce sera sa dernière passe : l’homme finira par le pendre à un arbre de la forêt toute proche.
Effervescence au commissariat : opération médiatique en cours. Une rafle au Bois histoire de marquer les esprits. Mais le commissaire Benchimoun est absent : il est parti accueillir son frère qui débarque tout juste de New York. Le retour du frère prodigue ?..

Tito Topin remet en scène le commissaire Bentch, l’aventure continue. Les épisodes se succédant, le personnage prend corps, et il faut reconnaître que c’est tout de même lui qui importe le plus dans cette série de romans. Lui et son entourage.
Au fil des opus (trois aujourd’hui), Tito Topin construit une famille autour du commissaire Benchimoun. Celle du sang d’abord, juive et collante comme il se doit. Un père, une belle-mère plus couveuse que nature, une sœur, et un frère qui revient au pays après être parti faire fortune au États-Unis (enfin ça, c’est la version officielle destinée aux parents). Une famille professionnelle ensuite, puisque le commissariat est sa seconde maison (sa première ?) ; des cousins en quelque sorte. Il y a là son supérieur, le divisionnaire Saintandré, ou ses adjoints, ses "mulets", hier Joanna, aujourd’hui Grangier.
Toute la première (grande) partie du roman se construit autour de ces histoires de familles, et la vie n’est pas simple, pour personne.
L’intrigue en elle-même — ici un tueur d’homosexuels surnommé Pinochet — ne s’avère n’être qu’un support pour la mise en scène des déboires des uns et des autres. Bien sûr il y aura interaction, mais la ficelle est parfois un peu grosse et Bentch un peu rapide, ou trop chanceux, dans ses déductions policières.

Restent les aventures humaines, un personnage central qui se fait attachant entouré d’une brochette de seconds rôles bien campés et une vision de la réalité qui se révèle au fil des pages par petits traits acides, désabusés, râleurs, quant aux évolutions du monde d’aujourd’hui :

Décidément, son père avait raison. Le Chaos qui précède l’apocalypse, dans son sens religieux, la confusion, le néant, le bordel, la fin du monde annoncée.

Ou plus loin :

— C’est la justice que tu remets en cause.
— Pas seulement la justice. Le système. Il arrive au bord de la falaise et il n’a pas de freins.

Un système qui bat de l’aile, et au milieu des individus, des groupes, des familles, qui tentent, tant bien que mal, de s’en sortir.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Dans la même veine et plus ou moins construit sur le même modèle, le premier épisode de la série, Bentch et Cie.

Le début...

Les dix premières lignes...

Samedi 19 août
Le gamin le suit, il le sait.
Au infos de midi, la météo-girl de la télévision avait prédit un temps orageux en pédalant avec ses bras davent une carte de France, sans doute pour faire plaisir aux péquenots. Depuis le début de la canicule, les églises bruissent de prières qu’ils adressent à des saints polychromes et sourds. Couche d’ozone, réchauffement de la planète, les icebergs sont réduits à l’état de glaçons dans votre whisky, des îles disparaissent, le niveau de la mer monte, le mont Saint-Michel est menacé d’engloutissement, le ministère de la Santé oublie d’interrompre ses vacances. On promet l’apocalypse au petit peuple.
L’apocalypse, c’est lui (...)


La fin...

Quatrième de couverture...

Il fait une chaleur inhabituelle, mais ce n’est pas ça qui fait suer le commissaire Bentch.
Un redoutable criminel, surnommé Pinochet, s’en est pris de nouveau à un homosexuel mais, pour la première fois, il a laissé quelques indices que la presse relate avec précision. Bentch a la conviction qu’un de ses hommes monnaye ces infos et il est bien décidé à lui en faire passer le goût.
Et puis, la fille de Saintandré, son patron, a disparu après avoir tenté de tuer son père. Fugue ? Suicide ?
Autre disparition inexpliquée : son frère cadet, évaporé juste après lui avoir avoué sa liaison avec un rabbin.
Enfin, pour couronner le tout, la femme qu’il aime, la sublime Inès, le laisse tomber sans explication après une folle nuit d’amour.
Pas le temps de se lamenter. Bentch vient de comprendre pourquoi son frère a disparu : la course contre le montre a commencé.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Tito Topin










Edition(s)...

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Réédition

Du même auteur...

Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

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