L'Iroquois

Pascal Millet

Les 400 Coups - Septembre 2007

Tags :  Roman noir Road Polar Quidam France Années 2000 Populaire Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 11 octobre 2009

L'Iroquois est un court roman, un court "road polar" d'une centaine de pages, il n'en serait autrement pour une virée de deux frangins de onze et quatorze ans à travers la France. Deux gamins qui, après la découverte de leur mère pendue en rentrant chez eux, prennent la route et découvre la misère du monde, une misère marginalisée et la violence qui l'accompagne.
Du dealer au clown pédophile, ils voyagent naïvement dans ce monde d'adultes avec pour objectif d'embarquer pour l'Amérique et rejoindre les indiens, figure idéale pour Pierrot l'iroquois, le plus grand des deux. Julien, lui, est embarqué, entraîné par son frère dans un rêve qui n'est pas le sien. Mais Julien suit son frère pour ne pas terminer dans le « ventre de la ville » :

Tous ces gens autour de nous alimentaient le ventre des villes. Ils en étaient la substance, le cœur et les poumons. Et ils enlevaient des enfants, les plus méchants, pour les attacher dans de gros fauteuils de dentiste, sous terre, afin de pomper tout leur sang et nourrir la ville.

Un roman qui se lit vite, mais reste en mémoire. Pascal Millet, auteur de plusieurs romans "jeunesse" aurait pu tourner son récit vers le conte moderne, mais il n'en est rien. L'Iroquois est un vrai roman noir, qui m'a rappelé, dans une certaine mesure, le périple des gamins du Boucher des Hurlus de Jean Amila.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Pour rester dans les bouquins mettant en scène des enfants, on peut se pencher sur Le Boucher des Hurlus de Jean Amila qui est aussi un "road-polar", ou bien, le Fantasia chez les Ploucs de Charles Williams dans un style différent, voire même La Mort du Petit Cœur de Daniel Woodrell.

Le début...

Les dix premières lignes...

En vrai, ça a commencé en rentrant de l'école, quand on a trouvé maman dans le couloir, elle était blanche et pendue au portemanteau, ses jambes repliées sous elle, la langue bleue et sortie de la bouche, les yeux tout bizarres qui regardaient vers le plafond. Elle portait sa blouse de travail, une blouse en nylon rose, avec son nom brodé en lettres rouges. Lisa Henry. Henry pour le nom de mon papa et Lisa pour Elisabeth. Moi, je m'appelle Julien, Julien Henry, j'ai onze ans.
J'ai rien dit en la voyant se balancer au bout de sa ceinture de cuir, pas pleuré, je me suis seulement demandé comment on se débrouillerait pour la viande. Parce que la viande, sans maman, ça serait pas possible. J'ai alors pensé que Pierrot ne se foutrait plus de ma gueule dans la cabine d'essayage (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Tout commence de façon sordide : Julien Henry, onze ans, et son frère aîné, Pierrot, découvrent leur mère pendue au portemanteau du couloir. Pierrot comprend alors qu’il n’y a plus rien à faire dans cette ville de merde et qu’il vaut mieux lever le pied.
Les deux partent en cavale à la recherche de la mer et du bateau qui les mènera en Amérique. Là, pense Pierrot, est leur salut, mais ils ignorent que c’est vers l’horreur qu’ils se dirigent…


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Pascal Millet










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