Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...
(cf. www.titotopin.com)
Né en 1932 à Casablanca, Tito Topin crée à 21 ans, à son retour des Cies Sahariennes, sa propre agence de publicité, "Publicasso". Rappelé sous les drapeaux en août 1955 à la suite des événements tragiques de Oued-Zem, il est cassé à deux reprises de son grade et effectue trois mois de prison sur les six de son rappel. Démobilisé début 1956, il émigre au Brésil, à Sao-Paulo où très vite, il crée une nouvelle société "Catalox". Les accords d'Evian signés en 62, il retourne à Casablanca et crée une nouvelle agence de régie et publicité, "AGEP" avec des associés marocains. Il les quittera pour prendre la direction artistique de l'Agence Havas.
Installé à Paris fin 1966 comme illustrateur, il participe à diverses campagnes de publicité, fait de la bande dessinée (notamment avec Jean Yanne), des génériques et des affiches de films (Tout le Monde il est Beau, Idi Amine Dada, etc.) avant de s'installer en 1978 près de Vaison-la-Romaine où il séjourne toujours. Il publie son premier roman, Graffiti Rock en 1982 chez Gallimard, pour la Série Noire, écrit son premier scénario en 1984, crée la série Navarro en 1989 et monte sa propre maison de production en 1997.
Publié le 31 janvier 2006
(extrait du texte de présentation de l'édition poche de 55 de Fièvre)
Mourir chez Tito Topin est très souvent un délice. Cela se passe dans des circonstances extravagantes et dans des postures exagérées (...).
Chez lui, il y a toujours un viol de perspectives qui grossit les premiers plans, un cri poussé un peu plus qu'à bout et qui occupe tout le décor sonore, un geste qui sort du cadre (...).
Il met en œuvre dans ses romans une technique très utilisée par les auteurs des années 80 : le développement d'histoires parallèles, la succession de scènes indépendantes. Cette simultanéité des actions crée un grouillement de vie à partir duquel le corps de l'intrigue se constitue et dont il se nourrit.
C'est dans sa "série marocaine", 55 de Fièvre et Piano Barjo, que sa manière s'exprime avec le plus de bonheur. C'est peut-être qu'elle y rencontre son univers idéal : un monde qui bascule.