David Goodis

Un avis personnel...

Publié le : 13 mars 2007

Recommandé Jander a décidé de se mettre à la pêche pour ne plus avoir à supporter la cohabitation du week-end avec sa mère et sa sœur qui le ponctionnent, le vampirisent.
Il mène une vie assez tranquille jusqu’au jour où il décide de louer un canot pour assouvir sa nouvelle passion. Un orage soudain, et le voilà en train de lutter contre les éléments pour échapper à la noyade.
Laissé dans l’eau par deux hommes en bateau, il rejoint la côte grâce à une bouée donnée discrètement par l’un d’eux.
Sur le sable, éreinté, il est secouru par Vera.

Un personnage central qui ne comprend pas ce qui lui arrive, et dont le bon fond fait douter ceux qui le rencontrent.
Un trio infernal qui continue une vie commune commencée en prison et passe son temps à se menacer, vivre sous tension.
Et Vera, femme fatale sans le vouloir, inapprochable, intouchable qui obsède tous les hommes qui croisent sa route.

Une écriture très simple et efficace, de ces classiques du roman noir qui se lise vite et agréablement.
Une histoire construite de telle manière que le lecteur se questionne sur le dénouement possible, imagine différentes pistes, arrive à la fin et… en redemande.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Les autres romans de David Goodis et un petit tour chez Charles Williams, pour la qualité de l’écriture.

Le début...

Les dix premières lignes...

Il n’y avait pas une terre en vue.
Une vingtaine de mètres au-dessus de l’eau, une mouette affamée tournait lentement, méfiante. Elle avait repéré quelque chose qui dansait à la surface et qui paraissait trop épuisé pour résister à une attaque. La chose ressemblait à de la viande et, du ventre vide de l’oiseau, une impulsion se transmit aux ailes blanches : la mouette descendit et se mit à planer à une dizaine de mètres. Pendant quelques instants, elle fixa l’eau. Puis elle poussa un cri de déception et de renoncement : la créature qui flottait était beaucoup trop grosse pour elle, et ce genre d’animal devait avoir des dents (...)

La fin...

Quatrième de couverture...

Jander ne se faisait pas d’illusions : ce n’était pas pour jouir des beautés de la nature que Hebden et ses inquiétants compagnons s’étaient retirés dans cette cabane de pêcheurs.
Mais pourquoi semblaient-ils toujours sous pression, prêts à exploser, à se détruire ? Quel monstrueux secret liait la vieille soûlarde à Gatheridge, le colosse à la cervelle de moineau ? Et qu’est-ce qui retenait ici la bouleversante Vera, pure comme une apparition, froide comme une banquise ?