Cardiff Dead

John Williams

L'Esprit des Péninsules - Octobre 2002 - Traduction (anglais) : Christine Raguet-Bouvart

Tags :  Roman noir Polar social Polar urbain Corruption Quidam Original

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 08 septembre 2006

Un bon petit roman, bien fait, sur le rock, les bandes de potes, les itinéraires que l'on décide ou non de prendre, l'Angleterre. Sur l'amitié aussi. Même vingt ans après, même quand les vies basculent.
Mazz est un ancien musicien. Leader fondateur d'un groupe de ska ; les Wurriyas, à la gloire éphémère, le temps d'un titre. Il revient à Cardiff vingt ans après avoir pris la route des concerts, avoir fait le guitariste pour d'autres groupes, plus ou moins bons. Après avoir connu les tournées, les groupies, la dope, les cars, les hôtels. Après avoir vécu son rêve. Il revient pour l'enterrement d'un des membres du groupe, Charlie. Sa mort est plus que douteuse. Mazz essaie de renouer avec tout ses anciens compagnons afin d'éclairer ce meurtre.

Deuxième roman de la " trilogie des Docks " consacrée par l'auteur à la ville de Cardiff (voir aussi Cinq Pubs, Deux Bars et une Boîte de Nuit et Le Prince de Galles parus chez L'Esprit des Péninsules, qui peuvent être lus de façon indépendante), c'est, pour moi, le meilleur.
La résolution de l'intrigue de la mort de Charlie n'est pas le but principal de l'auteur. C'est le moyen pour lui de mettre deux époques en miroir. On suit donc à la fois l'ascension fulgurante du groupe, les concerts dans les années quatre-vingts et la quête actuelle du meurtrier de Charlie. On retrouve les lieux, les gens aux deux époques et c'est un bilan, un retour sur cette époque insouciante où de jeunes musiciens de ska vivaient leur rock aventure à eux.
Petit passage social, culturel et économique aussi. Sur les années Thatcher, la montée du chômage et la crise du logement après le passage de la Dame de Fer aux commandes du gouvernement anglais.
Pas vraiment un pur polar, au sens premier du terme. Il se rattache au genre par cette dimension sociale que j'évoquais juste avant, aussi par l'emprunt de plusieurs codes du roman noir.
À lire pour l'ambiance anglaise, les pubs et la bière. Pour la musique aussi, personnage à part entière du roman ; les références sont riches et nombreuses et vous collent dans les pages si particulières de ce roman.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Certainement les David Peace pour l'ambiance britannique. George Pelecanos pour les références musicales omniprésentes.

Le début...

Les dix premières lignes...

Mazz était dans le train fantôme. Le 125, de Paddington à Cardiff. Partout des fantômes. Derrière lui, dans Londres des fantômes. La nuit précédente, Susie - ce serait certainement la dernière fois. Ce matin, les fantômes de Camden, tandis qu'il arpentait le marché. Trente-neuf ans et l'impression d'être fini pour de bon alors qu'il marchait au milieu de cette marée de jeunes Gothiques. Au pays de Galles, devant lui, des fantômes. Sa famille, du moins ce qu'il en restait dans les vallées (...).


La fin...

Quatrième de couverture...

Presque vingt ans que Mazz a quitté Cardiff. Presque vingt ans qu'il parcourt les routes, guitariste de groupes de plus en plus minables. Et quand il revient pour l'enterrement de Charlie Unger, son ancien complice au sein d'un éphémère groupe de ska, il retrouve une ville ravagée par les années Thatcher, où pour survivre tous les coups sont désormais permis. Au point de tuer un type comme Charlie ? Mazz en est persuadé. Commence alors pour lui une drôle d'enquête qui le mènera dans les bas-fonds de la capitale galloise, avec ses dealers, ses macs, ses musiciens ratés et ses promoteurs véreux. Un polar atypique dans lequel John Williams dresse le portrait saisissant d'une ville et d'une génération laissées pour compte.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

John Williams










Edition(s)...

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