Balistique du Désir

Max Obione

Krakoen - Octobre 2007

Tags :  Roman noir Nouvelles Psychologie Littéraire Populaire Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 18 novembre 2007

Vingt et une nouvelles. Vingt et un morceaux de choix…
L'écriture est sèche, épurée, dégraissée, visant l'essentiel. Max Obione pratique le texte court avec un vrai bonheur ; quoique "bonheur", dans ce recueil, ne soit sûrement pas le terme consacré tant il se dégage une impression de noirceur à la lecture.
Qu'ils soient flic, privés, tueurs, ou simples quidams, les personnages croisés ne naviguent pas en pleine lumière ; leurs âmes et/ou leurs environnements sont bien sombres.
Pour autant, même si l'auteur joue avec un certain malaise qu'il crée par ses situations, tous ses "acteurs" nous sont au fond assez proches. D'où cette impression de malaise, sûrement.
Max Obione joue avec les désirs, parfois malsains, dans une étude clinique d'une redoutable efficacité. Il multiplie les regards et modifie son style selon l'approche, sans jamais se désunir. La cohérence vient de l'ensemble. L'homme… Le Mal… Mais on savait déjà que Max Obione avait le regard noir…

Extrait de la préface de Marc Vilard :

On trouve quoi chez Max ? Plutôt des récits que des nouvelles. Les textes sont souvent écrits à la première personne, ce qui peut sembler facile mais se révèle un piège si l'on veut la fiction réelle et s'écarter des divagations du "je" de l'autofiction. Pas mal de monologues intérieurs, peu de dialogues et une tendance à l'oralité. Dit-il ses textes avant de les finaliser ? On les sent dans les starting blocks, prêts à être déclamés. Alors je vous propose ceci : vous lisez ce livre à voix haute. Ça tient la route. La nouvelle est une vieille dame indigne : elle se donne à vous, mais ça se mérite.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Max Obione a déjà participé à plusieurs recueils de nouvelles dont Graines de Noir, ou Stories of The Dogs (certains textes sont d'ailleurs repris ici), mais on peut aussi se pencher sur son travail de romancier. Calmar au Sang (hommage au Poulpe) ou Gaufre Royale sont un bon début.

Le début...

Les dix premières lignes...

Le Petit Légume
J'aime pas les petits légumes. Il a dit ça, j'ai bien entendu. C'est le nouveau, il a l'air bien méchant, peut-être plus que les autres qui ne restent jamais longtemps. Ils ne peuvent pas supporter mon grand frère Jean-Mi. Le nouveau s'en ira bientôt et les pleurs de ma mère repartiront de plus belle jusqu'au jour où elle ramènera à la maison un autre nouveau. Je veux bien croire que la découverte de Jean-Mi, la première fois, peut déranger. Nous, on est habituées, et moi, je l'aime bien Jean-Mi tout emmailloté comme un gros poupon de quatorze ans. Quand il me regarde du fond de sa caisse, quand il essaie de me sourire, quand il tente de dire un mot, j'ai le cœur gai (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Á travers une galerie de personnages singuliers, Max Obione nous parle d'un monde amer et violent. Un monde où Eros et Thanatos font mauvais ménage. En écrivant ces histoires, noires à souhait, âpres, dérangeantes, sensuelles ou teintées d'humour, on pressent que leur auteur est tarabusté par la question du mal. On assiste à cet énigmatique passage à l'acte — sordide, crapuleux ou libérateur. Les monologues des personnages s'insinuent dans l'esprit du lecteur soudain pris de vertige à se découvrir dans la peau d'un héros vénéneux.
Cette écriture sollicite tous les sens, se renouvelle à chaque histoire, pour faire de chacune un artefact aux éclats obscurs. La pyrotechnie narrative que met en œuvre Max Obione reflète son obsédante fascination pour la littérature.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Max Obione










Edition(s)...

Informations au survol de l'image...

Réédition

Du même auteur...

Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

Les Vieilles Décences Calmar au Sang Gaufre Royale Amin's Blues Scarelife Boulette