Gallimard / Série Noire - 1957 - Traduction (anglais) : Marcel Duhamel
Publié le : 31 janvier 2006
Fantasia Chez les Ploucs
est un chef d'oeuvre d'humour servi par une panoplie de personnages haut
en couleurs et une flopée de situations hilarantes. de l'oncle
Sagamore, calamité géniale du conté et trafiquant d'alcool notoire, à
son givré de frère tout occupé à chouraver toutes les planches du
voisinage pour construire son arche. en passant par les gogos de la
région, le shérif et ses acolytes qui tentent de maintenir l'ordre.
On se fend la poire à chaque page ! L'âge du narrateur, Billy 7 ans
(venu prendre l'air à la ferme avec son Pop fana de courses de chevaux
et Sig Frid sa saucisse à patte) et sa vision décalée des événements
n'y sont pas pour rien. On avance dans le bouquin de catastrophes en
catastrophes.
Polar déjanté.
Monument d'humour.
À lire absolument !
Quelques pistes à explorer, ou pas...
La suite, Aux Urnes les Ploucs, m'est avis que ça doit être sympathique. Ou encore Jusqu'à Plus Soif, de Jean Amila, qui traite aussi des alambics clandestins, mais en Normandie cette fois.
Fantasia chez les Ploucs est célèbre en France pour son adaptation cinématographie réalisée en 1971 par Gérard Pirès avec Lino Ventura, Jean Yanne et Mireille Darc (pas forcément une réussite).
Les dix premières lignes...
Ah ! ça, pour un été, c'était un fameux été.
Comme dit Pop (Pop, c'est papa), les fermes, c'est fortifiant, et pour ce qui
est d'en trouver une plus fortifiante que celle à mon oncle Sagamore,
on peut chercher. Il y avait un lac où on pouvait attraper des poissons
vivants, j'avais un chien, et puis il y avait tous les chasseurs de
lapins avec leurs mitraillettes, et aussi Miss Harrington. Elle était
rudement gentille et c'est elle qui m'a appris à nager.
Miss Harrington ? Eh bien ! c'est elle qu'avait le liseron qu'a
été la cause de tout ce raffut. Vous savez bien ! C'est passé dans
tous les journaux. Un liseron tatoué, avec des petites feuilles bleues,
qui grimpait tout autour d'une de ses poitrines, comme un sentier
grimpe après la montagne, avec une rose en plein milieu (...).
Quatrième de couverture...
La plus fantastique chasse à l'homme du siècle. confusion indescriptible.
véritable ruée de volontaires. une prime de 500 dollars. recherchée par
le F.B.I., la police de 23 états et autant de gangsters notoires, la
ravissante et déjà célèbre Caroline Tchou-Tchou se serait enfuie
presque nue dans les marais. toute la région participe aux recherches.
Décidément, on ne s'ennuie pas à la campagne et, s'il y a des ploucs, ils gagnent à être connus. Finley le prédicateur azimuté. Gimerson qui pleure ses
cochons. Le shérif qui devient fou. Et l'oncle Sagamore ! Celui-là
dans son genre, il confine au génie. Ce n'est peut-être pas pour rien
si tout se trame sur ses terres. De quoi faire pleurer les z'honnêtes
gens. Mais allez prouver quoi que ce soit.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...