Fayard - Mai 2006
Tags : Roman d'enquête Polar urbain Serial Killer Flic Paris Années 2000 Entre 250 et 400 pages
Publié le : 31 mai 2006
Paris. La Seine a déjà recraché quatre cadavres de femmes violées, sauvagement
mutilées, mais un fâcheux concours de circonstances empêche celui que
la presse surnomme déjà l'Ogre de balancer sa cinquième victime du pont
de Charenton. Celle-là finira dans une poubelle...
C'est le commissaire Benchimoun, qu'on appelle communément Bentch, qui va
mener cette enquête. Bentch et son équipe d'élite : Sanchez, dont le
mari est en train de mourir à l'hôpital, Brauner, qu'il cocufie
allègrement en compagnie de sa femme Violette, et un nouvel arrivant
quoique pas tout à fait inconnu, Grangier, que le divisionnaire
Saintandré lui impose comme équipier alors qu'il sait pertinemment que
Bench le tient pour responsable de la mort de son ancien collègue et
ami, Caletti.
Tout pour plaire, quoi... sans oublier une sœur et une belle-mère toujours prompte à vouloir le marier. Les familles juives, c'est comme ça...
Voilà dix ans qu'on avait plus lu Tito Topin, et plus encore si on parle de
polar. Il renoue donc ici avec ses amours des années quatre-vingts en
créent le personnage du commissaire Benchimoun.
On pourrait penser à une nouvelle affaire de tueur en série peuplée de
cadavres de femmes mutilées, que l'auteur accroche son wagon personnel
au train des thrillers tellement en vogue... Et bien non. Loin de là
même puisqu'il apparaît que le sort de ce criminel récidiviste est loin
de faire le cœur du récit.
Tito Topin s'attache bien plus à ses personnages, à l'équipe de police qu'il construit et fait vivre au sein d'un commissariat ; vie ordinaire de flics
ordinaires... Un récit où pointe parfois un ton désabusé tout en
collant à la réalité un peu glauque de la vie parisienne.
Alors on pense aux expériences télévisuelles de l'auteur : les personnages en
avant, leurs interférences, l'enquête en retrait, comme un support.
Tito Topin connaît les ficelles du métier, il les maîtrise. L'ensemble
est bien ficelé et se laisse lire, d'autant qu'on reconnaît un
savoir-faire incontestable dans l'art de construire les dialogues qui
parsèment le roman (les scènes de familles chez les Benchimoun sont un
régal), mais on n'y trouve pas non plus un intérêt phénoménal.
Un roman qu'on oublie à peine refermé, à la manière d'une série télé,
quand bien même bénéficie-t-il (elle) d'une habile construction. On est
loin de l'intensité d'un 55 de Fièvre ou d'un Piano Barjo.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Bentch semble être appelé à devenir personnage récurrent. Attendons de voir l'évolution du personnage et de ses acolytes.
Les dix premières lignes...
Il est 22 heures 42, un mardi. Février se traîne en mars, l'épidémie de
grippe prend le relais des gastro-entérites, les trottoirs sont
déserts, la ville recroquevillée. Couleur de nausée, les lampadaires
s'ébrouent dans la Seine. Un bateau-mouche sans touristes remonte le
courant. Sur son passage les guirlandes d'ampoules vives volent à la
nuit les masse sombres des péniches amarrées à quai. La lame répercutée
par l'étrave du bateau les soulève l'une après l'autre avec un bruit de
ferraille rouillée.
Le "Baudelaire II" continuait sa route vers Charenton pour la révision annuelle de ses moteurs avec seulement deux hommes à bord (...).
Quatrième de couverture...
Il faut croire que tous les problèmes de la Terre se sont ligués contre
le commissaire Bench ! Il est sur la piste chaude de "l'Ogre", un taré
qui a la mauvaise habitude de balancer des jeunes femmes dans la Seine
; son patron, le divisionnaire Saintandré, lui confie que ses enfants
vivent un inceste heureux ; son meilleur ami, le lieutenant Brauner,
soupçonne avec raison sa femme Violette de le tromper, mais sans se
douter que c'est avec lui ; et on lui a collé dans les pattes le
lieutenant Grangier, alias "le Déserteur", responsable pas sa lâcheté
de la mort d'un de ses anciens équipiers...
Alors, quand il retrouve le cadavre de Violette, celle qu'il aime, Bench ne
contrôle plus rien ni personne, surtout pas lui-même. Les évènements
s'emballent et se percutent pour finir de façon titanesque sur la
Seine, à bord d'un bateau devenu fou. L'heure des règlements de compte a
sonné.
Un casting éblouissant, une foule de seconds rôles, des cascades, des poursuites, des combats dans un décor de rêve, celui du vieux Paris. Un polar à plusieurs millions de dollars, qui a coûté la vie à huit figurants et lancé la commissaire Bench dans la planète noire.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...