Le Cherche Midi - Août 2004 - Traduction (anglais) : Serge Alff
Tags : Roman d'enquête Serial Killer Flic Etats Unis Années 2000 Original Moins de 250 pages
Publié le : 1er mars 2006
Parfois, les quatrièmes de couverture ne mentent pas. C'est le cas ici. Un shérif et son équipe. Une enquête éprouvante. Des corps mutilés. Une secte, comme il y en a des pelletées aux États-Unis, usant et abusant du droit à la liberté de communauté. Réalité, fiction, les deux se confondent dans le terme à la mode de docu-fiction, car le livre, en moins de 300 pages, ne s'embarrasse pas de littérature pour faire joli.
On patauge dans le concret, avec des flics embourbés dans une affaire qui les dépasse. D'habitude, chez eux, dans leur patelin de l'Iowa, il ne se passe rien. Un accident de la route de temps en temps. Des pochards à mettre la nuit en taule le temps de dessoûler. Et voilà que leur tombent dessus plusieurs cadavres d'un coup, plus un bébé dévoré. Difficile alors de se mettre véritablement au boulot, avec des moyens d'investigation réduits, des incompétences criantes de la part de certains, et des liens avec plus ou moins tout le monde dans les environs.
Le titre non plus ne ment pas. Onze jours. C'est le temps que dure l'enquête, avec la chronologie des jours et des heures qui marquent les enquêteurs à la culotte, et nous aussi, lecteurs, complètement pris dans ce compte à rebours horrifique, non pas comme du gore, mais comme la réalité la plus sordide.
Donald Harstad, l'auteur, est un ancien policier. Il sait de quoi il parle. Lui non plus ne fait pas dans la dentelle.
Les premières lignes du roman non plus ne mentent pas. On est perpétuellement au cœur du sujet, dans les basques des flics. On n'en sait pas plus qu'eux. On n'en sait pas moins. Descriptions rapides. Dialogues. Sujet, verbe, complément. Comme Sally Wells, la standardiste, Donald Harstad "ne se perd jamais en vains bavardages et garde toujours son sang-froid".
Quelques pistes à explorer, ou pas...
La fine équipe, ou plutôt ce qu'il en reste, remet le couvert dans le deuxième roman de Donald Harstad, Code 10, aux éditions du Cherche midi.
Les dix premières lignes...
Vendredi 19 avril 1996
23 h 52
L'appel parvint, peu avant minuit, au central de communication du comté. Source non identifiée, voix présumée féminine et probablement au-dessous de cinquante ans. Pas de numéro de téléphone. Aucun appel ultérieur enregistré.
— Bureau du shérif.
— Au secours, mon Dieu, au secours. Venez vite !
— Qui est à l'appareil ? Qu'est-ce qui se passe ?
Sally Wells, la standardiste, ne se perdait jamais en vains bavardages et gardait toujours son sang-froid. Nouvelle à mi-temps, mais c'était une bonne élève.
— Au secours, ils sont en train de tuer tout le monde !
— Où êtes-vous ? D'où appelez-vous (...) ?
Quatrième de couverture...
Onze jours, c'est le temps qu'il faudra au shérif Carl Houseman et à son unité pour résoudre une enquête particulièrement troublante et éprouvante. Tout commence par la découverte, dans deux fermes isolées de l'Iowa, de plusieurs corps atrocement mutilés. Les victimes semblent avoir été l'objet de meurtres rituels... Donald Harstad, policier dans l'Iowa depuis plus de vingt-cinq ans, s'inspire d'une enquête qu'il a réellement menée pour nous conter cette terrible histoire. Vérifiant l'adage selon lequel "la réalité dépasse la fiction", on découvrira dans ce voyage au bout de l'horreur que les habitants des campagnes américaines n'ont rien à envier à ceux des mégapoles en matière de secrets, de déviances et de perversités. Un polar noir, captivant et diablement efficace.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...