Un Pied au Paradis

Ron Rash

Editions du Masque - Août 2009 - Traduction (anglais) : Isabelle Reinharez

Tags :  Roman d'enquête Polar social Polar rural Psychologie Flic Quidam Etats Unis Années 1950 Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 07 mars 2010

La famille, quel vivier pour les histoires. Ron Rash y puise son inspiration, entre maternité avortée, amours refoulées et mort d’une région. La deuxième guerre mondiale et la guerre de Corée ont laissé quelques traces chez certains habitants du conté d’Oconee. Et les changements continuent puisque la rivière et la montagne ne resteront pas figées éternellement : la compagnie d’électricité rachète terrain par terrain pour établir un lac et un barrage.
Dans l’attente de l’inéluctable, les personnages se dévoilent au cours de cinq récits successifs. Le shérif, une femme, un mari… Mais il ne faut pas en dire plus. L’histoire se croise et se décroise pour s’achever sur une image magnifique (j’en ai rêvé la nuit) qui à elle seule vaut le coup de lire le bouquin.
Un Pied au Paradis fait partie des romans plein d’ambiance, grâce d’abord à la forte présence de la nature, entre l’eau, la neige puis la chaleur des saisons et des récoltes qui défilent. Ron Rash accentue l’effet en plaçant le lecteur dans l’intimité de la confession de chaque personnage, mis en valeur par une écriture adaptée à chacun. Tout est limpide et évocateur. On en oublie qu’au milieu de tout ça il y a un meurtre, un corps disparu.
Ce n’est pas encore la perfection prise avec la comparaison à Cormac McCarthy, mais une réussite sacrément séduisante.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Les romans de Larry Brown, de Joe à Père et Fils.

Le début...

Les dix premières lignes...

Il y avait eu du grabuge au nord du comté dans un boui-boui appelé La Frontière, et Bobby était passé chez nous parce qu’il ne tenait pas à y aller tout seul. Je ne pouvais pas lui donner tort. Un seul insigne, et qui plus est un insigne d’adjoint, risquait de ne pas suffire. La clientèle était remuante, de jeunes gaillards de Salem et Jocassee mêlés à de jeunes gaillards descendus de Caroline du Nord. C’était souvent le problème, les gars de Caroline du Nord qui se bagarraient avec les gars de Caroline du Sud (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Oconee, comté rural des Appalaches du Sud, années cinquante.
Une terre jadis arrachée aux Indiens Cherokee et qui bientôt sera définitivement enlevée à ses habitants : la compagnie d'électricité Carolina Power rachète peu à peu tous les terrains de la vallée pour construire une retenue d'eau, un immense lac qui va recouvrir les fermes et les champs. Ironie du sort : une sécheresse terrible règne cet été-là, maïs et tabac grillent sur pied dans les champs arides.
Le shérif Will Alexander est le seul à avoir fréquenté l'université, mais à quoi bon, quand il s'agit de retrouver un corps astucieusement dissimulé ? Car Holland Winchester a disparu. Il est mort, sa mère en est sûre, qui a entendu le coup de feu chez leur voisin. L'évidence et la conviction n'y font rien : pas de cadavre, pas de meurtre. Sur fond de pays voué à la disparition, une histoire de jalousie et de vengeance, très noire et intense, sous forme d'un récit à cinq voix : le shérif, le voisin, la voisine, le fils et l'adjoint.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Ron Rash










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