Dans le Sac

Ed McBain

Presses de la Cité - 1960 - Traduction (anglais) : Louis Saurin

Tags :  Roman à énigme Polar urbain Flic Etats Unis Années 1950 Littéraire Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 21 janvier 2010

Dans le Sac est mon premier Ed McBain. Je l’ai commencé à la bouquinerie en me disant qu’il faudrait bien un jour que je me lance dedans et aussi parce que quelque part sur la toile Edmond Gropl (connu aussi sous le nom d’Eric Maneval) a dit comme ça que quand on perdait la foi dans le polar il fallait ouvrir un Ed McBain. Et comme ces derniers temps je me sentais un peu ballonné… en rentrant de la bouquinerie j’ai continué à lire, difficile de lâcher le bouquin.
C'est nerveux, rapide et drôle. Une suite de scènes qui s'enchaînent sans que je n'y trouve rien à redire avec une intrigue que l'on devine à peu près au trois quarts du bouquin, mais ce n'est pas grave, une certaine ambiance plane sans en faire des tonnes, il y a aussi ce petit charme discret des années cinquante… et on sent bien que ce n’est pas que dans l’intrigue ou le retournement de situation qu’Ed place tout ses œufs ; ses dialogues et ses personnages sonnent juste tout en restant ancrés dans le genre.
Qu’on s’entende bien tout de suite, il n’y a rien d'extraordinaire « dans le sac », mais quelque chose de branché sur Simenon, sur le mécanisme qui fait les faits divers, un genre d’étude de la société, de « l’environnement », des sentiments et du « basculement dans le crime » qui est une des bases du roman noir.
Je vais continuer mon exploration d'Ed McBain, parce qu’il me semble que, comme chez Simenon, c'est sur la longueur que se développe son œuvre. Je sais aussi qu’Ed me prendra de temps en temps comme une fringale de West Coast Jazz et qu’il faudra que j’en ai toujours un à portée de main en cas de crise de foi, un peu comme ces 1664 dans la porte du frigo en cas de grosse chaleur.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Tentez un Simenon ou un autre Ed McBain, il paraît comme ça qu’il en a écrit plus d’une centaine, dont au moins trente-deux prennent place à Isola dans le 87ème district.

Le début...

Les dix premières lignes...

Il pleuvait.
Il pleuvait depuis trois jours, sans arrêt, une sale pluie de mars qui noyait dans la grisaille les espoirs de printemps tout proche. Et la météo annonçait encore de la pluie pour le lendemain. Elle ne se compromettait pas plus avant, d’ailleurs.
Mais l’agent Richard Genero n’avait que faire des prévisions météo. Il avait l’impression qu’il pleuvait depuis toujours, que cela continuerait jusqu’à la consommation des siècles et qu’il se retrouverait emporté par le flot dans l’une ou l’autre des deux rivières qui embrassaient la ville et qui se valaient bien. Que ce soit la Harb ou la Dix, elles charriaient tout autant de chiens crevés, de détritus innommables et d’ordures puantes (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Il pleut sur la ville. L’agent Richard Genero, du 87ème district, bat la semelle. Un quidam, homme ou femme, attend l’autobus. Imper noir, pantalon noir, souliers noirs, parapluie noir. L’autobus arrive, et l’individu y monte en oubliant un petit sac sur le trottoir. Genero l’ouvre et tourne de l’œil. Il y a une main coupée dans le sac…


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Ed McBain










Edition(s)...

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Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

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