Jean Vautrin

Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...

Jean Vautrin

Biographie succincte...


Né en 1933 en Meurthe et Moselle, Jean Herman, après des études secondaires à Auxerre, entre à l'IDHEC (Institut des Hautes Études Cinematographique) pour en sortir en 1955 et devenir lecteur de littérature pour l'université de Bombay tout en participant activement, par l'intermédiaire d'articles, aux fameux Cahiers du Cinéma. Homme aux multiples talents, il est également dessinateur humoristique, photographe, voire même traducteur pour, notamment, la version française d'un film de Satyajit Ray, Pathern Parnchali. Lors du passage de Roberto Rossellini en Inde – que lui annonce son ami François Truffaut – il profite de l'occasion pour devenir son assistant.
De retour en France, il travaillera également avec Jacques Rivette ou Vincente Minelli avant que la guerre d'Algérie ne le rattrape, comme tant d'autres, et lui fasse "découvrir" le cinéma des armées. Une fois démobilisé, il passe derrière la caméra, rencontre Raymond Queneau en l'adaptant au cinéma, puis réalise cinq longs métrages jusqu'en 1971, parmi lesquels Adieu l'Ami avec Alain Delon et Charles Bronson.
C'est en 1972 qu'il apparaît pour la première fois sous le pseudonyme de Jean Vautrin – un choix pas tout à fait anodin puisqu'il rappelle un des premiers personnages homosexuels de la littérature française dans Le Père Goriot de Balzac – en se lançant dans une autre forme d'écriture : le polar. À Bulletins Rouges paraît en 1973 dans la célèbre Série Noire ; suivront Billy Ze Kick, Bloody Mary et bien d'autres...
Parallèlement, il poursuit une carrière de scénariste-dialoguiste qui le verra travailler de nombreuses fois en compagnie, entre autres, de Michel Audiard : Le Grand Escogriffe, Flic ou Voyou, Le Guignolo, Garde à Vue, Canicule (d'après son propre roman).
Se rapprochant de la littérature blanche, il obtient en 1989 le prix Goncourt pour Un Grand Pas vers le Bon Dieu et en 1999 le prix Louis Guilloux pour l'ensemble de son œuvre à l'occasion de la parution de son roman Le Cri du Peuple qui sera plus tard adapté en bandes dessinées par Tardi.
Pour finir, il est le créateur, avec Dan Franck, du personnage de Boro, reporter photographe, qui renoue avec la grande tradition de la littérature d'aventure.


Un commentaire personnel...

Publié le 1er novembre 2006

Jean Vautrin est un orfèvre de la langue française. Mais il faut le comprendre dans le sens "novateur", car voilà bien un auteur qui chamboulent les schémas classiques, les bousculent comme il bouscule la langue, la triture, la torture même pour en extraire une sève savoureuse et pleine d'énergie. D'ailleurs, ses rencontres et collaborations avec Raymond Queneau ou Michel Audiard – maîtres en la matière – en sont la parfaite illustration.
Il fait partie de ces quelques écrivains qui, en compagnie de Jean-Patrick Manchette, ont rénové à l'aube des années soixante-dix le polar français en lui apportant une connotation sociale et une couleur, celle du noir.
À travers ses polars, on peut considérer Jean Vautrin comme un auteur résolument engagé à gauche, avec quelques penchants parfois anarchisants, qui décrit la société qui l'entoure et le mal qu'elle peut faire.

Jean Vautrin

Bibliographie sélective...

et non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

A Bulletins Rouges Billy-Ze-Kick Typhon-Gazoline