Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...
Voir ci-dessous... Pas besoin d'en rajouter.
Juste une chose : Pierre Siniac est décédé en mars 2002.
Autoportrait paru sur le défunt www.romanpolicier.com
Né à Paris le 15 juin 1928. Mes parents étaient de petites gens, des artisans. Ma mère, franc-comtoise, était couturière et costumière de théâtre. Le véritable chef de famille, ce fut elle, d'où son influence totale. Les vacances d'enfance se passaient toujours en Franche-Comté. Donc, votre serviteur très marqué par ce climat, le caractère de cette province, la famille de ce côté-là, etc. La famille paternelle, méditerranéenne, nous était pratiquement inconnue, lointaine et sans influence. Mon père, outre quelques jobs au cours de sa jeunesse à Marseille, exerçait la profession de bottier. Ma mère disait à des gens : "Mon mari est dans la chaussure", et moi - anecdote - âgé de quatre ou cinq ans, je courais jeter un coup d'oeil dans le placard aux godasses. J'ai quitté l'école communale à 14 ans pour être embrigadé dans un CET (à l'époque : école professionnelle) : technicien pour les installations de chauffage central, dessin industriel, puis l'imprimerie, et je ne sais quoi encore. Une sorte de galère, je passais plutôt mes journées au cinéma. J'ai fait quatre ou cinq de ces écoles, je n'y restais jamais longtemps. J'ai navigué à droite et à gauche, voyagé, exercé pas mal de jobs divers, connu de tas de milieux (expérience enrichissante pour quelqu'un qui veut écrire).
Citons quelques-uns de ces boulots : secrétaire d'un mage marchand d'amulettes et autres gadgets attrape-cons figurant de cinéma, astrologue, assistant d'un généalogiste (je connais bien cette partie), emballeur, manouvre dans une briqueterie, garçon de courses, chauffeur, employé dans une blanchisserie de gros, caissier (assez longtemps) dans des abattoirs (La Villette, Vaugirard) - je m'y plaisais - OS quelques jours chez Citroën, sur une perceuse (poilant !), sans parler des travaux à la campagne, etc. etc. Ensuite une longue période stable dans le théâtre (le jour : partie administrative ; le soir : petits rôles sur scène, régisseur, aide-décorateur, accessoiriste, caissier, etc.) Quelques pièces écrites et représentées, ici ou là, dont une pièce surréaliste saluée par la critique mais qui ne fit pas un rond ! Voilà, en gros, mon parcours « bio ». J'en oublie.
Durant toutes ces années, j'écrivais, bien sûr (mon premier roman en 1938, à dix ans.) Mon premier ours publiable parut en juillet 1958 aux Editions de l'Arabesque, puis je suis entré à la Série Noire, en 1968, avec Les Morfalous , qui fit un sacré tabac, suivi de peu par un autre succès foudroyant : Les Monte-en-l'air Sont là ! Ecrivain à plein temps - aucune autre profession - depuis 67-68.