L'Athlète

Knut Faldbakken

Seuil Policiers - Février 2009 - Traduction (norvégien) : Alex Fouillet

Tags :  Roman d'enquête Roman historique Trafic Vengeance Psychologie Flic Quidam Années 2000 Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 11 septembre 2009

Il est rare de trouver dans le polar une réflexion sur l’âge et comment se vit le vieillissement. Dans L’Athlète, une des protagonistes a la cinquantaine et évolue dans un cercle de retraités. Ce contexte allié à la façon de raconter de l’auteur, créé un environnement curieux, lent et mystérieux. Le début du roman pose une ambiance étrange, axé sur le personnage d’Elise, cette femme dans sa grande demeure, un peu obsédée par le grand tableau accroché au-dessus de son lit. Un univers de gens qui s’observent, de petites habitudes et de peu de choses pour remplir les journées. Le moindre événement prend une importance démesurée. Le corps et la sexualité ne sont pour une fois pas un sujet galvaudé. C’est ce monde que l’on découvre à l’occasion de la fête pour la réunion annuelle de l’Amicale. Fête qui se termine par la découverte du corps d’un homme mort, allongé sur un canapé.

Ici intervient l’arrivée du flic, l’inspecteur principal Valmann, veuf solitaire. L’enquête ramène le lecteur à un schéma très classique, fait de suppositions habituelles et d’une routine d’enquête, de considérations banales sur la solitude du flic, son œil qui retrouve le plaisir en reluquant sa jolie collègue… Les déductions et démarches m’ont semblé incroyablement légères (Valmann oublie une chose toute simple comme aller visiter l’appartement du défunt), très vite on peut supposer ce que cache la mort de cet homme mystérieux qui vivait sous un nom d’emprunt. Il faut donc plutôt chercher l’intérêt de l’histoire dans le nœud des relations entre les différents protagonistes, leurs obsessions et leurs secrets bien cachés. Cette partie soutient l’intérêt et fait garder le roman en mains jusqu’au bout (qui aurait mérité de s’achever plus brutalement).


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Avec des petits vieux pour personnages, le très beau L’Inconnue d’Antoine de Philippe Huet, ou la bosse de rire avec Lune Captive dans un Œil Mort de Pascal Garnier.

Le début...

Les dix premières lignes...

Elise n’avait jamais vu d’homme nu.
Ce n’était pas le genre de sujets qu’elle ruminait au quotidien, mais ces derniers temps l’idée la traversait de plus en plus souvent. Un homme nu… Que lui arrivait-il ? Rien que les mots la faisaient rougir et en même temps éclater de rire. En tout cas, elle avait réussi à éviter la chose, se disait-elle, et aurait dû s’estimer heureuse. Par ailleurs, elle devait être hors de danger à son âge, ce genre de bêtises se tassait avec les années. Enfin, à ce qu’elle en savait (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Parmi les retraités d’une petite ville norvégienne, un décès suspect survient, suivi de deux autres qui relèvent de meurtres. Rien ne permet d’expliquer ces crimes et l’enquête piétine jusqu’à ce que le commissaire Valmann, comprenne que c’est dans le passé lointain de la Seconde Guerre mondiale qu’il faut rechercher les mobiles. Car la Norvège a tout connu : l’occupation, la collaboration (Quisling), la résistance, l’épuration génératrice de frustrations, de soifs de vengeance pouvant attendre des décennies pour être assouvies. S’ajoute à cela une « chasse au trésor » : le butin convoité par des collectionneurs d’art sans scrupules est une Descente de croix provenant des spoliations de biens juifs, tableau figurant un merveilleux Christ athlétique d’une valeur inestimable et qui a échoué chez une quinquagénaire nymphomane.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Knut Faldbakken










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