Editions du Rat - 1999
Tags : Comédie Flic Belgique Années 2000 Humoristique Argotique Moins de 250 pages
Publié le : 28 février 2005
Tout commence avec l'enterrement du grand-père de François Boudrikêt, commissaire de police à Liège, et grand consommateur d'échanges discrets avec sa propre conscience. Mais les circonstances font qu'il supporte mal en ce jour funeste les déblatération de la-dite, et l'envoie un peu sur les roses... Fâchée, celle-ci boude, un peu, beaucoup, puis finit par l'abandonner, au milieu du cimetière, à sa triste vie. La place étant libre, c'est le papy qui s'en vient la prendre, sous la forme d'un "marcou" de gouttière qui ne lâchera plus notre enquêteur belge.
L'enquête, justement, qui survient après la découverte du cadavre pendu d'une jeune femme dans l'institut médico-légal local, n'est en fait qu'un prétexte à jouir, en bon vivant qu'il semble être, du plaisir de la langue que pratique allègrement André-Pierre Diriken. On est loin de la reconstitution méthodique d'une investigation en profondeur dans les tréfonds du crime organisé. Il s'agit ici, bien au contraire, de légèreté, de bonne chair, de plaisir en général, et de Liège et de la Belgique en particulier, de son "parler" que vous découvrirez dans toute sa splendeur (traductions à l'appui).
Car Cawèlêr n'est pas un vulgaire chat comme les autres, il parle à son "maître" (souvent en wallon), aime la choucroute, et ne peut s'empêcher de traquer la souris et la petite chatte en chaleur, fût-elle un peu trop "grande" pour lui (son commissaire de propriétaire n'est d'ailleurs pas en reste de ce coté là)...
Loin des journées "grises et tristes de Belgique", un univers loufoque, bariolé, surréaliste, qui vous accrochera un sourire en coin tout au long de votre lecture, et vous vous sentirez sans doute un peu moins seul lorsque l'auteur vous prendra quelquefois à partie... N'hésitez pas : laissez-vous faire ..
Quelques pistes à explorer, ou pas...
La suite des aventures de Cawèler et du commissaire Boudrikêt bien sûr, car André-Pierre Diriken ne s'est pas contenté de ce premier épisode : devant le succès rencontré auprès de ses compatriotes liégeois, mais aussi francophones en général, deux autres tomes sont parus, tout aussi "déjantés" que le premier, L'Oreille Coupée (03.2000) et La Transpercée de Paris (04.2004)...
Les dix premières lignes...
C'était une sale petite journée belge, triste et grise dans le cimetière de Robermont noyé sous les chrysanthèmes de la Toussaint. Déjà les premières morsures du gel avaient noirci leurs curieux pétales immobiles et crochus comme les ongles des morts. L'endroit était sinistre. D'ailleurs tous les cimetières sont sinistres. Celui de Robermont pas plus que les autres. Il appartient à ces chancres terrestres qui nous rappellent que mortels nous sommes et que mortels nous resterons.
Un crachin tenace me mouillait désagréablement le visage et ma conscience me parlait. Moi, j'ai la conscience volubile alors que d'autres sentent des pieds. À chacun sa singularité (...)
Quatrième de couverture...
— Un petit chat ?
— Oui, un petit chat mais un chat qui parle. C'est étonnant non ? De plus il parle moitié français, moitié wallon. Malheureusement, je suis le seul à l'entendre. Mais surtout, il est doté de pouvoirs paranormaux : il sait hypnotiser les gens, il a des visions... C'est vraiment inhabituel ! Vous aurez du mal à le croire mais il a horreur de la nourriture spécialisée. Il mange comme vous et moi : de la choucroute, de la salade liégeoise, des harengs au vinaigre et que sais-je encore. Malheureusement, il lui reste quelques sales habitudes de marcou dont il n'arrive pas à se débarrasser : il fait ses griffes sur tout, il drague les petites chattes et attrape des souris...
— Son nom ?
— Cawèlêr. C'est la contraction des mots wallons "cawe è l'êr". Cela signifie "queue en l'air". C'est son attitude favorite. Il est à l'aise partout !
— Et d'où vient ce petit chat ?
— C'est une trop longue histoire pour vous la raconter ici...
— Et vous alors, qui êtes-vous ?
— François Boudrikêt. Je suis commissaire de police à Liège.
— Et que diable faites-vous affublé d'un chat ?
— Je mène des enquêtes
— Rossè Djudas !
— Pardon, Cawèlêr. NOUS menons des enquêtes.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...