Gallimard / Série Noire - Septembre 1948 - Traduction (anglais) : Marcel Duhamel - Patrice Dally
Tags : Polamour Road Polar Crime organisé Vengeance Arnaque Truand Quidam Etats Unis Années 1940 Argotique Moins de 250 pages
Publié le : 27 avril 2009
Johnny Thompson, un convoyeur de fond en pince méchamment pour Anna, pour qui il dépense toutes ses économies ; seul moyen pour lui d'avoir un peu d'attention de la part de la dame qui le surnomme, sans aucune affection, Nez-plat, héritage de son passé de boxeur. Et voilà qu'Anna, dont l'intérêt semble plus porté sur l'argent que sur celui qui en a, se marie avec un italien du quartier qui affiche, sans complexe, des revenus dont la source ne semble pas être très légale. Celui-ci apprécie particulièrement Johnny pour un ancien service rendu. Mais un jour il lui propose de monter un casse et de détourner l'argent d'une de ses tournées…
Don Tracy explore dans ce livre le mythe de la femme fatale, représentée ici par Anna, d'origine polonaise, belle comme un cœur, qui le sait et qui en joue, en tirant le plus de profit possible de ses prétendants. L'auteur met ainsi à jour la face noire de ses personnages. Surtout celle de Johnny, qui avait décidé de mener une vie honnête et rangée, et travailler dur pour subvenir aux besoins de sa mère et de son petit-frère, faisant quelques extras pour pouvoir sortir Anna dans les lieux chics qu'elle affectionne. Anna qui passe petit à petit d'un rêve à une obsession. Une obsession qui devient de plus en plus malsaine, l'amenant vers son côté le plus noir, du crime crapuleux jusqu'à la folie destructrice. Une descente aux enfers sur deux cents pages.
Ce roman, même s'il n'est pas indispensable et loin d'être le meilleur ce l'auteur, fera sans conteste le bonheur de tous les nostalgiques de la Série Noire originale.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Les autres romans de Don Tracy comme La Bête qui Sommeille ou Neiges d'Antan qui semblent être les livres phares de l'auteur.
Sinon, se tourner vers Jim Thompson qu'on ne conseille jamais assez.
Les dix premières lignes...
Il faisait une chaleur étouffante et à l'intérieur du fourgon, c'était intenable. Il y avait un petit ventilateur à l'avant, mais on avait plutôt l'impression qu'il puisait l'air chaud du moteur pour le souffler dans la voiture.
La sueur me dégoulinait sur la figure. Ma chemise et mon col étaient trempés et le tissu me collait aux épaules. À chaque secousse de la voiture j'étais chassé du petit strapontin auquel j'essayais de me cramponner (…)
Quatrième de couverture...
Dans la chaleur étouffante du fourgon, ballotté par les secousses, je m'efforce de maintenir sous chacun de mes pieds une boîte en carton.
Il y en a quatre sur le plancher entre Old Mac et moi et, à nous deux, on les empêche
de se débiner dans tous les sens. Les boîtes sont pleines de fric. Il y en a, à peu près,
pour 46 000 jetons.
S'il ne faisait pas si chaud, j'aurais trouvé ça drôle.
Dire que je suis là avec 1 dollar 65 en poche, en train d'en tenir 46 000 avec mes pieds !
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...