Renegade Boxing Club

Thierry Marignac

Gallimard / Série Noire - Janvier 2009

Tags :  Roman noir Polar urbain Truand Quidam New York Années 2000 Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 28 mars 2009

Recommandé Quand on aime lire des polars, on sait souvent où l'on met les pieds avant d’en ouvrir un. Soit qu’on ait déjà lu l’auteur, soit qu’on sache à peu près le genre d’histoire qui va nous être servi. Enfin pour moi ça fonctionne ainsi. De Thierry Marignac je connaissais Fasciste. Ce qui n’aide pas vraiment à savoir dans quelle case réductrice ranger ses romans. Renegade Boxing Club ne va pas arranger les choses, et tant mieux.

Il y a une trame globale qui tient en ceci : Dessaignes est traducteur, éjecté de la Croix Rouge en Russie suite à un plantage de ses méthodes ; il végète par Paris et se retrouve à bosser sur New York pour des employeurs pas forcément très nets.
Intrigue ? Enquête ? Sociologie de la ville américaine ? C’est un peu tout ça, Renegade Boxing Club. L’histoire d’un homme en errance physique et morale, ne sachant à qui se fier, de lui ou de ses fréquentations. Un type solitaire, jamais vraiment avec personne, côtoyant sa logeuse junkie, traînant dans les soirées mondaines de l’Unesco, s’essayant à faire l’assistant dans une salle de boxe où il n’avait a priori pas sa place... Et c’est justement sa place que Dessaignes cherche tout au long du roman. Le lecteur aussi se retrouve un peu en errance, déstabilisé par la structure des phrases de Marignac, trimballé par l’histoire. Il s’immerge dans plusieurs mondes : le sens des mots que Marignac le traducteur nous fait découvrir, les salles de boxe et la justice, via le procès sur lequel Dessaignes travaille. Résultat : un roman original et des sensations nouvelles au royaume du polar. Ce n’est pas rien parce qu’en plus c’est bon.

Les séances d’oubli dans la cave de Big Steve, percussions des basses de la sono et des gants sur les sacs de frappe, lui permettaient de tenir – exorcisme d’esclave. L’exotisme américain avait cessé de le distraire en deux jours, dans son uniformité sans âge, sans forme et sans avenir. Seul subsistait ce rituel de sueur dans une débauche de fatigue et de chocs. Combien de chercheurs dans combien de labos sous-terrains, traquant au microscope le plus court crochet du monde ?


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

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Le début...

Les dix premières lignes...

La porte rembourrée s’ouvrait à l’arrière du sauna et, dans la cour intérieure, un néon invisible repoussait le demi-jour écrasant — un pan de lumière crue à angle droit chassait la grisaille au second plan. Dessaignes distinguait à peine la chair blanchâtre du colosse au crâne rasé à bras-le-corps dans le tas de neige — déluge de grognements. Dehors, il faisait moins neuf (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Lorsque Dessaignes, employé à la Croix-Rouge, est expulsé de Moscou à cause de ses liens avec la pègre, il entre dans une spirale de déchéance. À Paris, c'est une proie facile. Son étrange sauveur russe, l'avocat Oleg Kribanov, lui promet la fortune à New York. Recruté par une firme légale paravent d'une organisation écologiste suspecte d'ex-URSS, il doit franchir toutes les étapes qui feront de lui un interprète juridique vendu à une cause interlope. Parachuté dans la mégapole américaine, Dessaignes atterrit dans un ghetto noir. Il se lie avec Big Steve, un caïd de quartier qui entraîne des boxeurs dans sa cave. Homme de coin des boxeurs, Dessaignes suit leur ascension dans le chaos de la Ville Noire, sectes, gangs, cocaïne… Le ghetto serait-il une issue ?…


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Thierry Marignac










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