Syros - Février 1992
Tags : Roman noir Polar social Polar jeunesse Trafic Drogue Quidam Amérique du Sud Années 1990 Moins de 250 pages
Publié le : 22 novembre 2008
Rafaele habite Medellin. Ou plutôt un bidonville de Medellin. Il fait partie d’une gallada, une bande qu’il forme avec Manuel, Javier et Jorge. Ils tentent de survivre dans cette ville au moyen de petites rapines dont les riches touristes américains sont la cible. Après le vol réussi d’un sac à main, ils se font dépouiller de leur butin et battre par des sicarios, des tueurs à la solde d’El Chileno, un des bras droits de Pablo Escobar, chargés de faire régner la terreur dans les bidonvilles. Sans argent pour manger, Rafaele décide de rentrer chez sa mère. Mais en arrivant il trouve la maison brûlée. Sa mère est morte à l’hôpital et sa sœur à disparue. Un voisin lui conseille de se rendre à La Casa, une institution pour les jeunes des bidonvilles tenue par le padre Camilo. Le padre lui apprend que sa sœur a été enlevée par El Chileno. Rafaele n’a plus qu’une idée en tête, sauver sa sœur et faire tomber ce bandit…
Rafaele va tout tenter pour retrouver la trace de sa sœur. Le meilleur moyen est de s’approcher des ravisseurs, de les amadouer, d’entrer dans leur jeu. Il va donc accepter de faire le « coursier » pour El Chileno. Son plan ? Gagner leur confiance jusqu’à ce qu’ils lui confient une course plus importante et plus risquée, monnayer ses services contre la libération de sa soeur, puis, dès qu’elle sera en sécurité, se venger. En se faisant prendre par la police et leur faire tout perdre, drogue et argent. Mais tout ne se passe pas aussi bien que prévu. Le plan d’un enfant de douze ans pour retrouver sa sœur n’a pas sa place dans la guerre de la drogue.
Cette première tentative m’a agréablement surprise. J’ai trouvé un roman riche, et bien mené. L’auteur a choisi un cadre assez difficile, mais ne se laisse aller à aucune simplification ou édulcoration. Il nous dit tout de la misère des bidonvilles, la hantise de ne pas réussir à récolter assez d’argent en faisant la manche ou en volant, l’incertitude de trouver un morceau de carton pour passer la nuit, les escadrons de la mort à moto, chargés d’éliminer les enfants errants. La guerre au sein même du cartel n’est, elle non plus, pas passée sous silence. Rafaele vit dans un monde de violence et de peur. Ce n’est qu’un roman, mais pour les enfants colombiens, c’est la réalité. C’est un des points fort du livre. Le lecteur prend assez de distance avec les faits, mais placer le nom de Pablo Escobar, le ramène à une réalité bien vivante.
En parcourant les pages du site je me suis rendu compte que nous ne proposions pas de pistes de lectures pour les plus jeunes. En tant que libraire, je suis bien placé pour savoir que depuis les phénomènes Harry Potter, Eragon, Orphelins Baudelaire et autres, les jeunes lisent de plus en plus. Je me suis donc décidé à défricher les rayonnages polar, aussi bien pour les éventuels jeunes visiteurs du site que pour les plus âgés de nos habitués qui pourraient chercher quoi proposer à leurs chères têtes blondes.
On ne sera pas sans en recauser comme dirait l’autre.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Je n’en suis qu’à mes débuts en ce qui concerne la découverte des polars jeunesse, donc désolé pas trop de pistes pour le moment…
Les dix premières lignes...
Medellin est l’une des villes les plus douce de Colombie. La chaleur n’est pas étouffante, il ne pleut pas trop souvent. Une ville douce côté climat, c’est sûr. Mais côté vie quotidienne, c’est une autre paire de manches (…)
Quatrième de couverture...
À Medellin, en Colombie, c’est la guerre : guerre entre les autorités et les truands du Cartel de la drogue, guerre entre les gangsters et ceux qui, comme le padre Camilo, tentent de rétablir chez les hommes la confiance en l’autre, la générosité, le goût du travail.
Entre tous ces hommes armés, les enfants du bidonville tentent de survivre…
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...