Métailié - Septembre 2008 - Traduction (italien) : Laurent Lombard
Tags : Roman d'enquête Polar politique Crime organisé Complot Avocat Italie Années 2000 Moins de 250 pages
Publié le : 10 novembre 2008
Dans le Nord Est de l’Italie, de riches familles règnent sur l’industrie.
Les Visentin avec Antonio, le père avocat défenseur des plus gros intérêts de la région, et le fils Francesco parti pour prendre sa suite.
Les Calchi Renier et la comtesse Selvaggia, ex-paysanne mais toujours arriviste, et son fils Filippo.
Et puis la famille déchue, les Barovier et la fille Giovanna qui va épouser Francesco, et Prunella la mère bigote depuis que son mari s’est enfui.
Un meurtre va perturber les projets des uns et des autres et révéler quelques secrets bien enfouis. Les masques de ces gens biens sous tous rapports vont tomber. La façon dont les fortunes se créent va apparaître en détail, et comme on l’imagine ce n’est pas du tout propre.
Le roman vaut par cette description de la société italienne, avec ses industriels rompus à la corruption, et ses citoyens ordinaires minés par le chômage, devenus haineux envers l’étranger qui vient chez eux. L’industrie cherche son profit sans se soucier de l’environnement ; les auteurs nous présentent un cas d’école sur les trafics de déchets toxiques, la dioxine qui a empoisonné la mozzarella, et les délocalisations à bas coût dans les pays de l’Est. La jeunesse qui va succéder à ses parents ne semble guère pouvoir ni vouloir changer quoi que ce soit à ces fonctionnements.
Cette partie intéressante rattrape la relative faiblesse de l’exploitation des personnages, dont les liens sous-jacents ne sont pas assez expliqués et utilisés. L’ensemble est suffisamment bien écrit et rythmé pour entraîner le lecteur.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
De Massimo Carlotto, le roman qui a donné le film Arrivederci Amore ou encore L'Immense Obscurité de la Mort, souvent cité comment son meilleur titre.
Les dix premières lignes...
C’était un mercredi comme tant d’autres. Un mercredi d’hiver dans le Nord-Est. Toute la journée, les routes s’étaient couvertes de banlieusards et de camions. De longues files avaient engorgé autoroutes, nationales et départementales. À Padoue et à Vicence, pour la énième fois, le seuil de pollution avait été franchi. Le saut-de-mouton de Mestre était encore, en pleine nuit, un long serpent de poids lourds qui avançaient lentement dans les deux sens. De la marchandise légale et illégale qui allait et venait des pays de l’Est (…)
Quatrième de couverture...
Ce roman a été écrit en collaboration avec Marco Videtta.
À une semaine de son mariage avec Francesco, la belle et brillante Giovanna est assassinée par son amant et le crime maquillé en suicide. Avec l'aide d'un carabinier désabusé et de la meilleure amie de la morte, Francesco, jeune avocat promis à un brillant avenir, cherche la vérité. À sa suite, nous découvrons les secrets peu reluisants du triomphe d'une caste d'industriels, dans l'une des régions les plus riches et les plus dynamiques de l'Italie, le Nord-Est, la Padanie. Avec son cortège de pollution clandestine, de délocalisations sauvages, de trafics en tous genres, l'illégalité diffuse qui a permis l'accumulation de tant de richesses a corrompu jusqu'aux notables les plus à l'abri du soupçon. Jusqu'à des personnes très proches de Francesco... Comme toujours chez Carlotto, l'intrigue se fonde sur une documentation sans faille.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...