Baleine - Septembre 2008
Tags : Mystique Quidam Années 2000 Littéraire Entre 250 et 400 pages
Publié le : 02 novembre 2008
Vladimir Moldevoï est un marchand d'art d'origine roumaine réputé sur la place de Paris. Il mène grand train, subvient aux besoins de son épouse Zarah, de son fils Maxime — qu'il n'apprécie guère — et développe son affaire.
Il est riche et son sort est loin de celui de ses compatriotes restés au pays après la chute du régime de Causescu en 1989. Tout va bien pour lui jusqu'au jour où il se met à rêver de hardes d'animaux l'attaquant — un cauchemar récurrent — et qu'il finisse par consulter le bon docteur Abraham Leibovitz, le psy…
Jean-Jacques Reboux nous entraîne dans une très étrange aventure en compagnie de Vladimir Moldevoï, et bien vite on constate que s'il a pu un temps faire des envieux, on est quand même bien mieux à notre place qu'à la sienne.
Le pauvre homme, après avoir été assailli de cauchemars nocturnes peuplés d'animaux en tout genre, se retrouve pris dans une frénésie de rêves sans plus savoir à quels moments il dort et à quels autres il veille.
D'ailleurs, au bout d'un moment, on ne sait plus nous-mêmes, absorbés par le tourbillon savamment orchestré par l'auteur ; on finit par en perdre notre… roumain.
Vladimir Moldevoï est Toujours Vivant… et pourtant, il semble bien qu'il s'agisse là d'un voyage au pays des morts. On nage en plein onirisme, en dehors de toute réalité et Jean-Jacques Reboux laisse aller son imagination — qu'on sait galopante. Peut-être court-il même un peu vite, ou peut-être est-ce dû à mon manque de "références", mais au bout d'un moment, je me suis senti comme perdu, abandonné sur le chemin du jugement dernier tracé par l'auteur. Il faut dire aussi qu'il déploie une énergie conséquente pour nous perdre, en même temps que son "héros", aux confins de la manipulation.
Pour ma part, un rendez-vous manqué.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Personnellement, j'ai nettement préféré le Reboux un peu plus loufoque et déjanté que celui présenté ici. Celui de De Gaulle, Van Gogh, ma Femme et Moi, ou celui de Poste Mortem, par exemple.
Les dix premières lignes...
Mon nom est Vladimir Moldevoï, mettons. Je ne suis pas certain de vivre assez longtemps pour aller jusqu'au terme de ce récit insensé, qui est, à peu de choses près, celui de ma vie. La menace plane dans l'ombre, tel le vampire qui retrousse ses babines sur ses incisives avant de fondre sur sa proie. Je suis en grand danger. Je n'ai pas de temps à perdre, je sais qu'ils sont à mes trousses. Je les connais, j'ai grandi dans leur contrée, dans ce pays d'Europe centrale saigné à blanc par la démence d'un couple de dictateurs mégalomanes dont la carrière de bouffons a été coiffée sur le poteau d'exécution, douze rafales dans la peau, trente secondes d'ivresse vengeresse, crevés comme des chiens de caniveau, après une parodie de procès à faire blêmir de jalousie les pires procureurs staliniens (…)
Quatrième de couverture...
Mon nom est Vladimir Moldevoï. J'aime l'argent, la fête, les femmes. Et je ne suis pas certain de vivre assez longtemps pour aller jusqu'au terme de ce récit insensé, qui est, à peu de choses près, celui de ma vie.
Je suis en grand danger. Je n'ai pas de temps à perdre, je sais qu'ils sont à mes trousses. Je les connais, j'ai grandi dans leur contrée, dans ce pays d'Europe centrale saigné à blanc par la démence d'un couple de dictateurs mégalomanes.
Ils m'ont retrouvé. Je suis perdu.
Je ne reverrai plus jamais Zarah. Ni toutes les autres… Heureusement, il y a le docteur Leibovitz et son traitement de choc. Leibovitz et sa machine à labourer la tête. Mais cela suffira-t-il à me sauver ?
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...