Edition des Deux Terres - Mars 2007
Tags : Roman d'enquête Vengeance Psychologie Flic Etats Unis Années 2000 Populaire Entre 250 et 400 pages
Publié le : 18 mai 2008
Sarah Pribek, une femme flic dans une petite bourgade du Minnesota près de Minneapolis, est spécialisée dans les disparitions avec sa coéquipière Geneviève. Mais depuis quelque temps Sarah travaille seule, Geneviève est en congé sans solde depuis la mort de sa fille et se prépare à la future absence de quatre mois de son mari, Shiloh, qui doit rentrer à Quantico, le centre d'entraînement du FBI. Mais il n'arrivera jamais là-bas.
Démarre alors pour Sarah, une course contre la montre pour retrouver la trace de son mari disparu.
Une bonne surprise. Pour son premier roman, Jodi Compton réussi son entrée dans le monde du roman policier américain. Sans être d'une extrême originalité, l'auteur a choisi de traiter les disparitions plutôt que les meurtres car comme elle l'explique : « le meurtre est considéré comme le crime plus grave, mais il y a beaucoup plus de tension entourant une disparition. Une fois que quelqu'un est mort, vous ne pouvez plus faire grand-chose pour lui ». C'est aussi un thème qui permet de centrer le récit sur les personnages, leur psychologie, leur passé, leurs habitudes, surtout que pour la plupart, l'auteur ne les a pas épargné des drames de la vie… Dans La 37ème Heure, l'héroïne Sarah Pribek essaie de retrouver son mari Shiloh, mais Jodi Compton évite les clichés du mariage en s'attaquant à un couple atypique, on découvre leur histoire au rythme des flash-backs, et de l'enquête de Sarah sur le passé de son conjoint. La tension monte petit à petit, au fil des impasses qu'elle rencontre dans son enquête. Vous l'aurez compris, ici, pas de courses poursuites ni de fusillades, mais bien un polar d'ambiance au rythme lent et au final inattendu.
Sans être exceptionnelle, Jodi Compton est, néanmoins, efficace dans le style et le récit, à l'image des nombreux auteurs de thrillers Nord-américains. Elle maîtrise son personnage principal, Sarah Pribek, sur laquelle elle avait déjà écrit un roman orienté SF, non-publié, et qui va devenir récurrente dans ses prochains livres. Par contre on cherche encore le pourquoi d'un titre qui n'a de rapport qu'avec le thème général des disparitions, et qui est la copie conforme du titre original.
À suivre donc…
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Aller voir du côté de Michael Connelly, mais pour rester dans le thème des disparitions il faut absolument se pencher sur Gone, Baby, Gone de Dennis Lehane.
Les dix premières lignes...
N'importe quel flic peut vous raconter comment, un jour, la chance lui a souri dans son boulot. Ça arrive assez souvent. Alors qu'il est dans la rue, en service ou de repos, un agent voit soudain deux types coiffés de casquettes base-ball, avec des lunettes noires, sortir d'une banque en cavalant. Coup de chance, il y a un policier sur place avant même que le Central reçoive l'appel.
En ce qui concerne les affaires de personnes disparues, c'est un peu différent. Généralement, les individus que vous cherchez sont déjà morts, ou bien ils ont quitté la ville ou l'État, ou alors ils se cachent. En tout cas, ils ne sont pas bien en évidence quelque part, à attendre que vous tombiez dessus par hasard. Ellie Bernhardt, quatorze ans, serait l'exception qui confirme la règle (…)
Quatrième de couverture...
Sarah Pribek, inspecteur à la brigade des personnes disparues, regagne la maison de Minneapolis qu’elle partage avec son mari et collègue, Shiloh. Celui-ci vient de partir pour le centre de formation du FBI en Virginie. En découvrant qu’il n’y est jamais arrivé, Sarah a un terrible pressentiment. Elle est bien placée pour savoir qu’après trente-six heures d’absence il est quasiment impossible de retrouver la trace de quelqu’un. À mesure que le passé de son mari se dévoile, c’est un étranger qu’elle découvre et sa pire crainte — la mort de Shiloh — est peut-être moins douloureuse que les révélations auxquelles elle devra faire face. La trente-septième heure est le moment que tout le monde redoute…
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...