Le Faucon et l'Anguille

Jean-Claude Sartelet

Editions Thélès - Septembre 2007

Tags :  Roman d'enquête Espionnage Crime organisé Flic Service secret Truand France Années 2000 Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 30 mars 2008

Une femme vient d'être découverte morte à l'hôtel du Parc. C'est le capitaine Peter Sarre, dit Much, et son coéquipier — Gilou pour les intimes — qui sont de permanence et appelés, de bon matin, à se rendre sur les lieux. La victime est une jeune ukrainienne domiciliée à Toulon, apparemment aisée si l'on en croit les quelques accessoires vestimentaires retrouvés autour de son cadavre : manteau de fourrure, sac de marque.
Premier indice, mais qui paraît trop évident aux yeux des deux enquêteurs, l'indication d'un rendez-vous, justement à l'hôtel du Parc ; un billet signé d'un certain "Pilou". Les deux flics penchent cependant pour un mise en scène…

Jean-Claude Sartelet entame son récit tambour battant. En quelques pages, on est déjà sur la scène de crime, à la recherche des premiers indices. Le style est nerveux, rapide, et ne s'encombre pas de fioritures, visant à l'essentiel, à l'efficacité. Les chapitres sont courts, donnant un rythme qui s'accorde avec celui des premières heures de l'investigation.
L'auteur pioche incontestablement dans ses souvenirs personnels pour retranscrire une réalité qui colle au plus près du terrain et les dialogues qu'il met en place y sont sans doute pour beaucoup.

Malgré "l'enthousiasme" des deux flic, l'enquête piétine. Apparaissent alors, un peu comme par enchantement, débarquant comme des cheveux sur la soupe, d'autres personnages qu'on a du mal à lier à l'intrigue. Dieter Pils tout d'abord, entre mercenaire et barbouze — l'Anguille — atant pratiqué tous les coups d'état africains du dernier demi siècle ; accessoirement trafiquant d'armes ou de fausse monnaie, voire tueur à gage patenté : la DGSE n'étant jamais très éloignée des agissements de "l'Anguille". Puis c'est au tour de Monsieur Paul — le Faucon — sorte de double de Pils, mais qui lui, au lieur d'être en compte avec les services secrets, émarge côté mafia.

Jean-Claude Sartelet tente de mettre en scène les collusions qui existent entre les services de police, la mafia, les services secrets, mais la construction de son intrigue est trop décousue ; on saute trop souvent du coq à l'âne — ou du faucon à l'anguille — sans crier gare. Il y a une ambiance, indéniablement, non parfois exempte de cliché — surtout en ce qui concerne les personnages féminins qui son réduits à l'état de prostituées ou de femmes fatales — mais elle a le mérite d'exister. C'est dans la progression du récit que le bât blesse. On y ressent comme un collage d'anecdotes au parfum de vécu, mais il manque le liant qui fait que la sauce prend et assemble les différents éléments pour leur donner une vraie saveur.
Et puis il manque sans doute à ce plat un peu d'épices… Jean-Claude Sartelet nous allèche avec quelques allusions — notamment lorsqu'il déplace son action du côté de Toulon. On se dit qu'on va en apprendre de "bonnes", et de source sûre, sur ces magouilles de l'ombre où tout le monde — police, justice, politique, mafia — crache au même bassinet, mais on reste sur sa faim. On n'en saura pas plus…

Il fallait être flic pour connaître.
Il fallait aussi fermer sa gueule quand on était flic !

Dommage…


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Ils sont quelques uns, passés par les commissariats, professionnels de la police, à s'être lancés dans l'écriture. Hugues Pagan est sans doute le plus célèbre d'entre eux. Peut-être aussi le plus sombre.

Le début...

Les dix premières lignes...

Une effluve de café sud-américain vint chatouiller les narines du capitaine Peter Sarre dit Much dont le cerveau encore sous l'emprise du sommeil à demi réparateur eut tôt fait d'analyser qu'il était l'heure de s'extraire du nid.
Mais le stimulus café égale petit-déjeuner, égale debout les braves n'eut aucun effet sur le système nerveux du policier.
Depuis qu'il avait investi et aménagé dans un duplex, Much se plaisait de plus enplus dans son nouveau home.
Aussi, le matin se faisait-il sentir qu'il était heureux et se réveillait comme lui avait enseigné sa sophrologue, muscle par muscle, en partant toujours des doigts de pieds (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

« Le tueur et la call-girl sont seuls au paradis. La vie est injuste. »
Dans ce nouvel épisode des aventures du capitaine Sarre, dit Much, et de Gilou son équipier, le duo enquête sur l'assassinat d'une « poupée ukrainienne ». Ils tombent sur la piste d'un ancien militaire, Franck Volcano, dit « Francky », qui serait le tueur présumé, mais aussi « un sympathique garçon qui travaille pour toutes les mafias du monde en free lance ». À Toulon, les deux policiers retrouvent la trace de ce proxénète grâce à une prostituée, Ingrid, bientôt assassinée elle aussi.
Au fil de leur investigation, Much et Gilou croiseront le chemin des personnages hauts en couleur, comme Laura, véritable mante religieuse, Lucky de la mafia, ou encore Sacco, un homme de main.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Jean-Claude Sartelet










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