Elmore Leonard

Un avis personnel...

Publié le : 27 octobre 2007

Ce roman est le troisième consacré par Leonard à la ville de Detroit. Ryan est embauché par un intrigant M. Perez. Ce dernier compte sur son talent pour retrouver la femme d’un gangster notoire de la ville. Ce gangster décédé était, sans le savoir, en possession de plusieurs milliers de dollars sous forme de titres. M. Perez se propose de rendre cet argent à la veuve contre un pourcentage…

Plongée dans le Detroit des drogués, des alcooliques, des laissés pour compte, dans une jungle urbaine où tous les moyens sont bons pour s’en sortir. Ryan s’y laisse glisser et navigue entre pas mal d’épaves humaines avant de retrouver Lee, la veuve du gangster. Elle est alcoolique et semble se moquer totalement de l’argent, même s’il lui permettrait de se saouler à mort. Ancien alcoolique, Ryan tente d’aider Lee à s’en sortir et de lui faire récupérer cette montagne de dollars.

C’est, à mon avis, le moins réussi des romans du cycle de Detroit. La Loi de la Cité, Les Fantômes de Detroit sont plus noirs, plus directs. Ici l’intrigue se dilue dans l’histoire d’amour entre Ryan et la pauvre veuve alcoolique et riche. De plus, la traduction est un peu vieillotte, certains termes ne sont pas les mieux choisis et donnent des lourdeurs au style de Leonard.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Les deux autres ouvrages de Leonard sur Detroit : La Loi de la Cité et Les Fantômes de Detroit qui sont bien meilleurs.
Pour le polar urbain, allez piocher du côté d’Ellroy et Connelly pour Los Angeles, Bruen et Arnott pour Londres.

Le début...

Les dix premières lignes...

Un copain de Ryan lui avait dit un jour : « T’as raison, au moins comme t’es là, tu risques pas de te faire emmerder par les uns ou les autres… »
Ryan avait répondu au copain : « J’sais pas trop… Au train où vont les choses, faudra peut-être que je me décide à me laisser emmerder (…) »

La fin...

Quatrième de couverture...

Veuve d’un Noir que le Viêt-Nam avait déboussolé et qui faisait dans l’assassinat en gros, alcoolique invétérée, riche sans le savoir, elle me plut infiniment. Moi qui gagne ma vie comme huissier, je me chargeai de lui récupérer son argent. J’ignorais que j’allais avoir affaire à M. Perez, « conseiller en investissements » qui, en guise de stylo-bille, utilisait le revolver, de préférence par malfrats interposés. À Detroit, capitale de l’automobile, cette histoire fit plus de boucan que cent mille pots d’échappement crevés.