Joëlle Losfeld - Septembre 1993 - Traduction (anglais) : Jean Esch
Tags : Polar politique Comédie Complot Truand Journaliste Londres Années 1960 Humoristique Moins de 250 pages
Publié le : 19 avril 2007
Robin Cook s’offre une récréation. Enfin presque. Son deuxième roman, il nous le livre léger, humoristique, déjanté. Il choisit ce ton pour nous dépeindre une Angleterre sordide. Un décalage entre le fond et la forme qui dérange, met mal à l’aise. Touche.
Deux truands à la petite semaine, Tim Spurmaway et le Bourdon, se retrouvent embringués dans une intrigue politique. Et ils nous y embringuent par la même occasion. « Angleterre Forte, Angleterre Libre » est un parti d’extrême-droite qui a des ambitions. Un parti à l’influence floue et que deux journaux rivaux vont porter sur le devant de la scène. Place qui est celle qu’il ambitionne. À la veille des élections, le gouvernement et la police pourraient avoir d’autres préoccupations, c’est ce sur quoi compte ce groupuscule pour semer le désordre…
Robin Cook se fait visionnaire dans ce roman écrit en 1963 à la veille de la montée du National Front en Angleterre et quelques années avant l’éclosion de notre Front National français. Il change de style après son premier roman, Crème Anglaise, lorgnant plutôt du côté du roman noir classique. Robin Cook se cherche de manière agréable pour nous lecteur.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Ce deuxième roman se rapproche par bien des côtés d’un autre deuxième roman, celui de Hugues Pagan, L'Eau du Bocal.
Les dix premières lignes...
Il était onze heures, en cette belle matinée d’été ensoleillée. Tim Spurmaway était couché dans son lit près de la fenêtre donnant sur King’s Road, point de départ de toutes les bonnes aventures. Un bus traversa à faible allure la portion de rue qu’il apercevait ; les gens se pressaient ou flânaient, des gens gais, des gens gris, des gens dans le vent. Deux jeunes types de couleur passèrent d’un pas vif, chacun fouillant joyeusement dans le filet à provision de l’autre (...)
Quatrième de couverture...
La porte s’ouvrit lentement et un homme en blouse blanche entra, éclairé par une faible lumière venue du couloir, qui laissait son visage dans l’ombre. L’homme porta son index à ses lèvres.
— Chut ! ordonna-t-il. Alors, on se sent mieux ?
— Je ne suis pas fou, je suis policier, j’appartiens aux services spéciaux. Je lutte contre un complot fasciste ! Mes supérieurs ont tous perdu la tête, ou bien se sont des traitres…
— Oui, je vois, paranoïa aiguë.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...