Editions Gutemberg - Mars 2007
Tags : Thriller Serial Killer Complot Criminel Années 2000 Moins de 250 pages
Publié le : 02 mars 2007
Albert le Dingue est un homme étrange qui déteste les cimetières mais leur attribue tout de même des notes lorsqu'il vient fleurir les tombes présidentielles... Pour l'heure, il est de retour à Biarritz, à l'hôtel Miramar où vingt ans plus tôt il entama avec Simona une longue liste de victimes...
Philippe Ulrich respire l'air du temps, il s'en nourrit. La mode est au thriller : faisons dans le thriller. Mais il s'agit aussi de faire différent, d'apporter une touche d'originalité à la chose, un certain décalage.
Albert le Dingue est un serial killer à la manière d'Hannibal Lecter ; d'ailleurs, son passeport est au nom de Thomas Harris ! Comme lui, il est un esthète amateur d'art, de jolies femmes, et de chair fraîche saignante. Il est aussi le bras armé, bien qu'indépendant, d'une redoutable organisation qui entend bien régenter le monde (et le fait depuis des siècles dans l'ombre) et retourne bientôt contre lui.
Philippe Ulrich a été une star dans le monde du jeu vidéo en tant que créateur, il a eu ses fulgurances en tant que producteur de musique en relançant la carrière d'Henri Salvador, pas sûr qu'il réussisse-là son entrée dans le monde du polar.
Même si le second degré est au rendez-vous, Un Délicieux Carnage apparaît tout de même comme un collage disparate d'éléments divers sans réelle cohérence : complot international, société secrète, sexe, gore... l'originalité à tout prix, à coups d'ingrédients porteurs, ça sent le business plan, pas le roman, même avec un brin de plume...
Et ce ne sont pas les bonus qui agrémentent la fin du roman (cinquante pages tout de même) qui viendront relever le tout. C'est sans doute une pochade, mais une pochade ratée.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
La sortie d'Un Délicieux Carnage est pour Philippe Ulrich l'occasion de renouer avec ses premières amours informatiques puisque devrait être crée un jeu vidéo interactif en forme de site Internet accompagnant (complétant ?) la parution "papier".
Les dix premières lignes...
Je ne supporte pas les cimetières. Finir rongé par les vers, dans un trou noir, à l'ère d'Internet... C'est inadmissible !
Ce sentiment d'injustice, je le porte en moi depuis ma tendre enfance. À cinq ans, je vécus une douloureuse et précoce expérience métaphysique. J'avais attrapé des lombrics rouges et longs. Allez savoir ce qui se passe dans la tête des gamins : je les ai coupés en deux pour constater que chaque morceau continuait de gigoter. Amusé et rassuré, j'ai poursuivi mes expérimentations. Coupés en quatre, ils frétillaient déjà beaucoup moins. Et, pilés avec un caillou jusqu'à obtenir une crème rougeâtre assez peu appétissante, ça ne bougeait plus du tout (...)
Quatrième de couverture...
Fin cuisinier, curieux de la vie et des choses, philosophe à ses heures, amateur de très jolies femmes — qui le lui rendent bien —, fortuné et généreux, il serait le gendre rêvé, l'ami qu'on aimerait avoir.
Que l'on aimerait avoir si, derrière le gentleman, ne se cachait un tueur professionnel de génie, bras armé d'une société ultra-secrète : La Trilatérale du cercle. Il est responsable, entre autres, des disparition de Jean-Paul 1er, du commandant Massoud ou de Rafic Hariri. Pire, c'est un serial killer. son credo : "châtiment maximum". Une mort indicible n'est que le hors-d'œuvre subi par ses victimes. On le surnomme Albert le Dingue.
Jusqu'au jour où le monstre tombe amoureux de Laura, sa cadette de trente ans. Il décide de l'épargner et de tout arrêter. Trop tard, car il a découvert le véritable objectif de ses commanditaires : faire disparaître 5,9 milliards d'êtres humains. À commencer par lui !
Le destin du monde est entre les mains d'Albert le Dingue.
Un délicieux carnage...
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...