Calmann-Lévy - Février 1996 - Traduction (anglais) : François Rosso
Tags : Thriller Vengeance Psychologie Quidam Londres Entre 250 et 400 pages
Publié le : 05 février 2007
Tout est dans l’atmosphère mise en place et dans le personnage que le lecteur accompagne, comme dans Voyage au Cœur des Ténèbres. Avec une écriture très simple mais à l’effet imparable, Penelope Evans réussit à rendre un petit vieux à la retraite totalement effrayant.
Quasi huis-clos dans cette maison londonienne où se côtoient la logeuse et son mari semi-infirme, Amanda l’étudiante et Larry Mann le retraité. À travers les yeux, les pensées et l’opinion de Larry, le lecteur suit la vie et les événements de cette maison, déduisant ce qui se profile et se cache derrière la vision biaisée du narrateur.
Ce "bon vieux Larry" arrange paroles et événements à sa sauce, tandis que son portrait se révèle : raciste, misogyne, maniaque et intrusif, il dégouline d’une onctuosité sournoise.
"Elle était une de ces créatures qu’on rencontre trop rarement : une femme parlant peu."
Ici, pas de pirouette à tout prix. L’intrigue n’a qu’une vague importance.
C’est quand même là que le bât blesse, car le nœud est prévisible cent pages avant la fin (peut être même avant pour les cerveaux ultra perspicaces).
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Un Tueur sur la Route, de James Ellroy, pour rentrer également dans les pensées d’un homme qui bascule.
Les dix premières lignes...
Ils ont trouvé une nouvelle locataire pour les trois pièces du premier.
La seule question que je me pose est celle-ci : pourquoi diable leur a-t-il fallu si longtemps ? Enfin, quoi ! Il y a quinze jours que la précédente est partie. Et de toute sa vie, Ethel ne s’est jamais aussi longtemps passée d’un loyer. C’est sous cet angle-là qu’il faut voir les choses : Ethel est une professionnelle, elle est logeuse comme d’autres sont surveillantes d’hôpital ou gardiennes de prison, uniforme compris : dans son cas, le tablier à fleurs règlementaire tel qu’en portaient nos grand-mères (...)
Quatrième de couverture...
Ne vous étonnez pas si vous vous croyez dans un film d'Hitchcock ; il n'est pas loin et il aurait adoré les confidences de Larry Mann, ce vieux monsieur exquis et légèrement psychopathe qui vit dans une maison délabrée du nord de Londres. Car il en raconte des choses, Larry. Sur les femmes, ces garces et ces ingrates ! Sur la vie et sur Mandy, la petite locataire du premier qui occupe toutes ses pensées. Elle n'est pas comme les autres, Mandy. Il l'idolâtre. Il la voudrait toute à lui. Du coup, cela se gâte lorsqu'il découvre qu'elle a un ami...
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...