Paris-Fripon

Un avis personnel...

Publié le : 1er janvier 2006

Ménilmontant, 1979. Un sadique tue une fille du Paris-Fripon, un cabaret parisien pour provinciaux en goguette.
Un flic véreux, garde du corps d'un homme politique obsédé par le sexe, déplace le corps d'une autre sociétaire du même bouge retrouvée chez son patron, ce jour-là un peu trop violent dans ses avances...
Entre ces deux cadavres, un détective privé, fouineur, de ceux qui enquêtent. Mais sûrement pas de ceux qui tirent les ficelles...

La même mise en place est la même que pour Magnum Song (paru quelques mois plus tôt) avec une présentation en règle des protagonistes à l'œuvre : un sadique, un maître chanteur, un officier de police, un homme politique et quelques effeuilleuses parisiennes...
Jean-Claude Claeys reste "discret" dans les textes qui accompagnent ses intrigues. Il va à l'essentiel, juste pour ne pas perdre le lecteur, laissant la place à l'image, à l'ambiance qu'il dresse à grands coups de crayons affutés.
Une sombre histoire de machination, de trahison, menée en flashbacks successifs qui, si elle n'évite pas quelques clichés du genre, leur rend aussi un hommage appuyé et sincère tandis que l'auteur se plait à déshabiller artistiquement nombre de ses personnages féminins...

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Si Paris-Fripon se situe en France et à la fin des années soixante-dix et Magnum Song aux États-Unis dans les années trente, ils n'en demeurent pas moins deux albums relativement proches dans leur ambiance et dans leur ton avec comme personnage principal un détective privé pur cru.