Marche ou Crève

Stephen King

Albin Michel - 1989 - Traduction (anglais) : France-Marie Watkins

Tags :  Polar fantastique Road Polar Etats Unis Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 03 octobre 2006

Ray Garraty, seize ans, arrive de bon matin accompagné par sa mère à l'enceinte d'une sorte de camp militaire dirigé par le "commandant". Il y pénètre seul, comme un grand, et rejoint ses congénères qui, comme lui, se sont engagés pour la longue marche.
À neuf heures, le départ est donné, après les dernières consignes. Ray se retrouve dans un groupe de marcheurs : il y a là McVries, calculateur ; Baker, nonchalant ; Olson, bravache ; Barkovich, sûr de lui comme de sa victoire ; Stebbins, plutôt solitaire et moraliste ; ou encore Harckness qui veut écrire un livre sur la course.
Douze kilomètres à rythme soutenu – il est interdit par le règlement de descendre en-deçà d'une vitesse de 6,5 km/h – et c'est la première défaillance : Crumley, le numéro 7, victime d'une crampe. Premier avertissement de la part des soldats qui encadrent la course. Trente seconde plus tard un second, puis un troisième quand il ne se relève toujours pas. Et puis d'un coup, une détonation. Crumley a reçu son "ticket" : une balle dans la tête.
Restent quatre-vingt dix-neuf coureurs et une seule place pour la victoire...

Stephen King, sous la signature de Richard Bachman, signe là un bien étrange roman catalogué dans le genre polar (au moins dans son édition de poche française) mais qui, à mon avis, ne s'y rattache pas vraiment. Bien sûr il y a des cadavres, mais pas de meurtrier, pas d'enquête ; il s'agit d'une marche à mort.
L'époque n'est pas bien déterminée, et on comprend assez vite que si l'environnement décrit est assez proche du nôtre, il semble bien que quelque événement majeur se soit produit dans un passé récent qui en ait modifié la consistance. Les allemands auraient-ils gagné la dernière guerre mondiale ?..
Reste cette marche vers la mort d'une centaine d'adolescents étrangement consentants (dont on ne connaîtra d'ailleurs jamais les véritables motivations qui les poussent vers cette fatale aventure). Stephen King traite son sujet dans la continuité, kilomètre après kilomètre. Il met en scène les rapports qui se créent entre les différents protagonistes au fur et à mesure que ceux-là disparaissent. Mais que faut-il en comprendre ? Quel est au juste le propos de l'auteur ?
S'agit-il d'une parabole autour des jeux comme le laisserait penser les nombreux exergues ? Oui mais alors où est la critique sociale ? Effleurée, voire oubliée ?..
S'agit-il d'une réflexion autour de la vie ? De la mort ?
Stephen King laisse planer le doute jusqu'au bout, et même au-delà, laissant le soin au lecteur de conclure à sa guise, mais le laissant aussi sur sa faim...


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Bah, désolé, mais là... pas d'idée.

Le début...

Les dix premières lignes...

Une vieille Ford bleue se présenta ce matin-là au guichet du parking, l'air d'un petit chien fatigué après une longue course. Un des gardiens, un jeune homme sans expression portant uniforme kaki et ceinturon, demanda à voir la carte d'identite en plastique bleu. Le garçon assis à l'arrière la donna à sa mère, qui la remit au gardien. Celui-ci l'emporta vers un terminal d'ordinateur qui avait l'air bizarre et déplacé dans ce cadre rural. Le terminal avala la carte et écrivit sur son écran :

Garrarty Raymond Davis
Rte 1 Pownal Maine
Canton d'Androsgoggin
N° d'immat. 49-801-89
OK - OK - OK (...)



La fin...

Quatrième de couverture...

Mieux que le marathon... Le longue marche. Cent concurrents au départ, un seul à l'arrivée. Pour les autres, une balle dans la tête. Marche ou crève. Telle est la morale de cette histoire... sur laquelle on mise chaque année deux milliards de dollars.
Sur la route, le pire, ce n'est pas la fatigue, la soif ou même le bruit des half-tracks avec l'aboiement des fusils. Le pire reste cette créature sans tête, sans corps et sans esprit qu'il faut affronter : le monstrueux Dieu Foule... convulsé dans un paroxysme de plus en plus violent.
Et tandis qu'il marche, les muscles noués, Garaty entend la foule psalmodier son nom... Début d'un abominable réaction en chaîne dont il doit se sortie à tout prix... Par quelle victoire ?


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Stephen King










Edition(s)...

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